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Envahi par un désir irrépressible de le prendre dans ses bras, Erwin le regardait s'affairer le dos tourné.
Pouvait-il s'approcher de lui et nouer les bras autour de sa taille? Non. Il n'en avait sûrement aucune envie.
De toute évidence ce n'était pas pour lui qu'il restait mais par conscience professionnel. Quant à lui n'avait-il pas décidé une fois pour toutes de garder ses distances?
Après avoir marmonné qu'il allait prendre une douche il le laissa à ses préparatifs.
Plus tard ce soir là ils prirent leur café en tête à tête sous la véranda, comme à l'accoutumée. Mais très rapidement un silence pesant s'installa entre eux.
Au bout d'un moment les nerfs à fleur de peau, Livai se leva, souhaita bonne nuit à Erwin d'une voix crispée et alla se réfugier dans sa chambre.
Le lendemain à leur grand soulagement à tous les 2, de nouveau touristes arrivèrent pendant que Erwin partait les chercher en avion à Mackinnon, Livai se défoula sur le ménage tout en se maudissant. Pourquoi avait-il refusé la proposition de Erwin ? Comment allait-il supporter de vivre encore sous le même toit que lui pendant 15 jours, taraudé par un désir qui n'était manifestement pas partagé? Pourquoi n'avait-il pas choisi de retourner à Sydney où il aurait pu aisément retrouver du travail, contrairement à ce qu'il avait prétendu?
Mais les occasions de tête à tête avec Erwin devinrent inexistants avec l'arrivé des nouveaux touristes. C'était de joyeux lurons, toujours prêts à proposer leur aide en cuisine et à s'attarder jusqu'à 1 heure avancée de la nuit sous la véranda.
Ce qui tombait très bien, se répétait Livai plusieurs fois par jour.

Dans le désert Où les histoires vivent. Découvrez maintenant