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Paradoxalement l'atmosphère entre eux s'étaient détendus comme si les taquineries incessantes de leurs hôtes les avaient rendus solidaires.

L:dieu merci, ils sont partis ! en s'asseyant près de lui sous la véranda ce soir là.

Erwin secoua la tête en souriant.

E:ils étaient redoutables, n'est-ce pas ?

L:oui. Apparemment ils ne parvenaient pas à comprendre pourquoi nous ne nous jetions pas l'un sur l'autre à la moindre occasion en nous arrachant nos vêtements!

Il y eut un silence gêné.
Livai se fustigea intérieurement. Il aurait voulu détruire leur complicité retrouvé qu'il n'aurait pas pu mieux s'y prendre!

-juste par curiosité..., dit Erwin au bout d'un moment, pourquoi ne nous jetons nous pas l'un sur l'autre en nous arrachant nos vêtements?

L:parce que... parce que nous n'en avons aucune envie.

E:oh. Bien sûr.

L:et parce que vous ne me plaisez pas.

E:je vois.

L:et que je ne vous plais pas.

Cette fois, Erwin ne fit aucun commentaire. Se tournant vers Livai, il se contenta de le regarder.

-et... et parce que je m'en vais la semaine prochaine, ajouta-t-il la gorge nouée.

Silence. Le coeur battant à tout rompre, Livai avait du mal à respirer.
Il allait l'embrasser. Oh oui, pourvu qu'il l'embrasse...

E:regardez moi, Livai finit par murmurer.

Il dut faire appel à toute sa volonté pour ne pas tourner la tête vers lui.
A combien de garçons ou de filles avait-il déjà dit cela dans la pénombre sous cette même véranda? «Regardez moi, Ren. Regardez moi, Gunther. Regardez moi, Dita.» Pas question d'ajouter le prénom de Livai à cette longue liste !
A moins que...

Dans le désert Où les histoires vivent. Découvrez maintenant