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Ce n'était pas son genre d'homme bien sûr. Il était trop beau, trop sophistiqué. Il persistait à se changer 3 fois par jour ! Cependant il fallait reconnaître que c'était un cuisinier hors pair. Et qu'il prenait son travail très à cœur. Les américains ne juraient que par lui. Quant à Christa, elle l'adorait.
C'était pour toutes ces raisons... et bien qu'il ne soit pas son genre d'homme... qu'il anticipait toujours avec plaisir la fin de la journée. Combien de fois auparavant avait-il redouté ce moment sachant que dès son retour à la propriété, il serait assailli par une foule de problèmes?
Combien de fois avait-il surpris Mike et Nanaba en train de se quereller ou bien le dernier cuisinier en date, amoureux de Bertholt ou déçu par lui, en larmes ?
Rien de tout cela avec Livai. C'était un vrai plaisir de rester un moment sous la véranda en sa compagnie une fois que les touristes étaient partis se coucher. Il pouvait lui parler dans l'obscurité sans qu'il se mette à choisir mentalement un costume de marié. Et si 1 ou 2 fois, il lui était arrivé d'avoir envie de le prendre de nouveau dans ses bras pour l'embrasser, ça ne signifiait pas grand-chose...
Les américains partirent le samedi suivant après force effusions et promesses de rester en contact. Après leur départ, un grand calme s'abattit sur la maison. Quand Erwin revint à 17 heures, il trouva Livai en train de servir son dîner à Christa.

E:où est Farlan? en enlevant son chapeau.

L:il est parti au pub avec Bertholt et les autres.

E:et vous vous n'aviez pas envie d'y aller?

L:quelqu'un doit s'occuper de Christa.

E:vous auriez dû m'en parler. J'aurais pu rentrer plus tôt, puisque je libère les hommes à 16 heures le samedi.

Dans le désert Où les histoires vivent. Découvrez maintenant