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ED: alors vous devez savoir à quel point il aimait Nanaba?

Les doigts de Livai se crispèrent sur le manche de son couteau.

L: oui en effet. Mais j'ai toujours considéré qu'en d'amour, il valait mieux être le dernier que le premier.

-ce qui prouve que vous êtes très courageux, commenta Erd en le gratifiant d'un sourire hypocrite. Prendre la succession de Nanaba serait une épreuve redoutable pour n'importe quelle personne.

Livai apprécia à sa juste valeur le léger accent mis sur «importe quelle». Inutile pour Erd d'ajouter «à plus forte raison pour une personne comme vous».

-je me souviens que j'étais terriblement jaloux d'elle quand nous étions enfants, poursuivit ce dernier.

Livai lui avait donné des tomates à trancher. Il était très révélateur de voir à quel point on pouvait saboter une tâche aussi simple, se dit-il en l'observant à le dérobé.

-Nanaba n'est pas seulement très belle, elle est aussi excellente cavalière. C'est difficile à croire quand on la voit maintenant, mais elle a su monter à cheval avant de marcher.

Erd fit une pause diplomatique avant de demander d'une voix suave.

-montez vous à cheval, Livai?

L:ça m'arrive.

Ses promenades au pas avec duke pouvait-elles être considérées comme de l'équitation? Certes il l'avait également lancé au petit galop, mais n'aggraverait-il pas son cas en le précisant?

ED: oh.

L'intonation était parfait. Erd était parvenu à prononcer «oh» avec un mélange subtil d'incrédulité poli et de compassion navré. On pourrait presque l'entendre penser «seigneur ! Pourquoi Erwin s'est-il donc encombré d'un gamin pareil ?», songea Livai avec dérision.

Dans le désert Où les histoires vivent. Découvrez maintenant