Dans le désert

lemon

Haletant et tout étourdi par les frissons délicieux qui le parcouraient, il déboutonna la chemise de Erwin avec des gestes fébriles et la sortit de son pantalon. Et enfin il put étreindre avec volupté son dos nu. Dieu que sa peau était douce ! Frémissant de plaisir il promena ses lèvres sur son cou tandis qu'il descendait lentement vers les boutons de sa chemise. La glissa le long de ses épaules, sur lesquelles il traça un sillon de baiser, il fit ensuite le pantalon en glissant sur ses jambes puis le laissa tomber à leurs pieds.
Tout en s'embrassant et finissant de se déshabiller mutuellement, ils traversèrent la pièce et se laissèrent tomber sur le lit. «je suis perdu», songea confusément Livai. Mais qu'importait ? Rien ne comptait plus que le corps de Erwin contre le sien, le goût de sa peau, les caresses diaboliques de ses mains et de ses lèvres sous lesquelles son corps s'épanouissait s'ouvrait comme une fleur au soleil. Seigneur! Jamais encore il n'avait désiré un homme avec une telle intensité !
Impatient de l'accueillir en lui, il noua les jambes autour de sa taille, lui ouvrant le chemin du coeur brûlant. Envahi par des sensations dévastateurs, il s'abandonna au rythme enivrant de ses reins. Les doigts crispés sur son dos, il se laissa emporter par une vague tumultueuse et irrésistible au sien de laquelle ils ne formaient plus qu'un seul être. Le plaisir les cueillit en même temps dans une explosion de sensations inouïes qui les laissa épuisés et hors d'haleine.
Quand il retrouva l'usage de la parole, alors que son corps vibrait encore d'une jouissance exceptionnelle, Livai murmura.

L:je crois que Mitabi et Reiner seraient très contents de nous.

-qui se souci d'eux ? chuchota Erwin. Je suis très heureux.

Le coeur de Livai fit un bond dans sa poitrine. Prudence, se dit-il. Ce n'était qu'une aventure sans lendemain. Il ne fallait surtout pas l'oublier...

L:moi aussi.

Erwin le serra contre lui. Ne pas penser à l'avenir, se dit-il. Surtout pas. Pour l'instant, il était là dans ses bras et c'était tout ce qui comptait.