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Le lit de la rivière complètement sec était jonché de branches mortes. Impossible d'imaginer qu'à la saison des pluies l'eau y coulait à flots et que de l'herbe verte égayait les rives ! Soudain Livai laissa échapper un petit cri de surprise. Ils venaient d'arriver devant une marre si profonde que la sécheresse n'avait pas réussi à la tarir.

-voulez-vous du thé? proposa Erwin.

Il avait tellement soif que son visage s'illumina.
Après avoir mis pied à terre, Erwin voulut aider Christa à descendre de son poney, mais celle-ci ne voulut rien entendre.

C:j'y arrive toute seule !

E:et vous? en se tournant vers Livai avec un sourire espiègle. Vous en sortirez vous seul ?

Si seulement il pouvait avoir l'aisance de Christa! songea-t-il avec envie. Malheureusement sans échelle, il risquait fort de ne jamais y arriver...

L:je suis très bien en haut et je crois que je vais y rester, déclara le plus sérieusement du monde.

Erwin éclata d'un rire joyeux.

E:posez les mains sur mes épaules, en tendant les bras.

Le prenant par la taille, il le souleva et le posa délicatement à terre. Confus il trébucha contre lui. Au contact de son corps ferme et puissant il sentit quelque chose de chaud se nouer au creux de son ventre. Tout étourdi les jambes flageolantes, il s'écarta de lui en marmonnant une excuse.
Trop de soleil, se dit-il.
Il s'assit à l'ombre sur une grosse pierre lisse, tandis que Christa s'amusait au bord de la mare. Derrière lui les chevaux se reposaient secouant régulièrement leur crinière pour chasser les mouches et échangeant de temps à autre un hennissement paresseux.

Dans le désert Où les histoires vivent. Découvrez maintenant