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E:voulez-vous mettre votre valise là dedans vous-même ou accepterez vous que je le fasse pour vous ?

Livai le fusilla d'un regard froid. Il était parfaitement incapable de soulever sa valise à 2 centimètres du sol !

L:merci, avec raideur tout en le maudissant intérieurement.

A le voir prendre le bagage sans le moindre effort, on aurait pu croire que celui-ci était vide ! Et comme s'il n'était déjà pas assez humilié, il fallait encore grimper dans l'avion... pourquoi avait-il tenu à mettre un pantalon à pinces? Il n'y avait pas de passerelle, bien sûr. Et les ailes étaient si élevées par rapport au sol qu'il fallait grimper en posant le pied sur l'armature et se hisser jusqu'au cockpit...
Dans son jean et ses bottes, Farlan y parvint sans difficulté. Une fois installés sur son siège il se tourna vers son ami avec un sourire encourageant.
Serrant les dents, Livai tenta de suivre son exemple, mais ses chaussures de ville rendirent vains tous ses efforts.
Il entendit Erwin soupirer derrière lui et se sentit poussé sur le côté sans ménagement. Après être monté dans l'avion avec une facilité exaspérante, il lui tendit la main d'un geste impérieux.
Seigneur! Il aurait donné tout ce qu'il possédait pour ne pas être obligé d'accepter son aide une fois de plus! Malheureusement il n'avait pas le choix. C'était ça ou prendre racine sur la piste...
Des doigts souples et puissants se refermèrent sur les siens et il se sentit soulevé de terre.
Perdant l'équilibre, il s'affala sur le siège arrière le pantalon froissé jusqu'à la taille. Il ne manquait plus que ça! Ses jambes étaient loin d'être son meilleur atout et cet horrible individu avait eu tout le temps de le constater, songea-t-il mortifié en se hâtant de se défroissé.
Finalement il aurait mieux fait de rester sur la piste...

Dans le désert Où les histoires vivent. Découvrez maintenant