The Untamed : Sans toi, mon âme.

Le Sommet

Wei Ying tournait en rond. Ou plus exactement, il marchait de long en large dans le Jingshi. J'étais à ma table de travail et j'essayais de finir de préparer le sommet qui commençait aujourd'hui.

Les délégations commençaient à arriver. Frère les accueillait. A la nuit tombée aurait lieu le banquet d'ouverture. Mais ce soir, c'était surtout la première fois que nous allions paraître aux yeux de tous, en tant que couple. Les principales Sectes étaient au courant. Par notre union, les chefs des Clans Jiang et Jin étaient devenus ma famille. Jiang Cheng, mon frère par alliance et Jin Ling mon neveu. HuaiSang, le chef du Clan Nie était présent ce jour-là lui aussi, et il nous avait souhaité beaucoup de bonheur.

« Et s'ils essaient de te poser des problèmes ? » fit mon âme sœur pour la ... j'avais arrêté de compter le nombre de fois où il m'avait posé cette question !

« Ignores les ! Reste courtois, je me charge du reste ! ».

« Mais,... ».

« Tais toi ! » Je me suis levé et suis allé le rejoindre. J'ai pris ses mains dans les miennes.

« Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient, il y a 17 ans ». lui fit-je.

« Je sais, mais ils me craignent toujours, alors que je vis tranquille depuis mon retour auprès de toi ».

« Tu es mon époux. Te manquer de respect c'est me manquer de respect à moi aussi. Ils le savent. Tout se passera bien. Ceux qui voient notre union d'un mauvais œil, t'ignoreront. Si tu les laisses de côté sans t'en occuper, tout ira bien ».

« Mais toi ... je ne veux pas que tu perdes ta position de Patriarche à cause de moi ! » à ces mots j'embrassais tendrement ses lèvres.

« Wei Ying, Quand je t'ai perdu à Qishan, j'ai réalisé que le plus important dans la vie, ce n'est pas le pouvoir ou l'honneur, mais l'amour que l'on porte aux personnes qui nous sont proches. Quoi qu'il arrive ce soir et dans les jours à venir, nous resterons ensemble».

Je posais mon front contre le sien, nos mains étaient jointes. J'aurais pu rester ainsi pendant des heures, mais Frère frappa à la porte.

Quand il entra, Wei Ying et moi avons repris une position plus adéquate pour recevoir un visiteur.

« Toutes les délégations sont arrivées. Certains m'ont demandé pourquoi tu n'étais pas là pour les accueillir ».

« Que leur as-tu dis ? »

« La vérité, que tu avais une urgence à gérer ! » fit Frère en jetant un coup d'œil à Wei Ying.

« Une urgence ?» .

« Oui, la panique de ton époux ! » Frère se mit à rire ; il riait de plus en plus souvent depuis que Wei Ying s'était installé avec nous. J'en étais heureux.

« Wuxian, quand je te vois aujourd'hui, j'ai parfois du mal à imaginer, que tu es été l'être le plus craint de toute la « culture ».

« Frère Xichen, je sais que tu ne prêtes pas attention aux rumeurs, mais as-tu entendu quoi que ce soit sur nous ! ».

« La seule personne qui a osé émettre une opinion désobligeante, c'est fait remettre à sa place par Jiang Cheng. Je pense que vous n'avez rien à craindre pour ce soir. Après ... ce sera à Wangji d'assumer ses choix et aux chefs de Clans de faire le leur ! ».

Wei Ying m'as regardé. Il semblait un peu apaisé. Je savais que jusqu'à notre entrée dans la salle de l'Orchidée, il s'interrogerait et imaginerait les pires choses. Mais une fois le moment crucial venu, il changerait totalement et montrerait une confiance parfaite vis-à-vis de la situation. Nul ne verrait ses doutes et ne pourrait lire ses inquiétudes !