Un soir au JingShi

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Pendant que je me dirigeais vers le Jingshi, j'ai cru entendre au loin le son de Liebing, la flûte de mon frère. Quand je suis arrivé, Wei Ying et lui étaient toujours ensemble ! De quoi avait-il bien pu parler pendant tout ce temps ? Je m'interrogeais

Frère nous a salué et nous a laissé seul. Je suis rentré à l'intérieur. Je me suis dirigé vers la table et m'y suis assis. J'ai posé les jarres et préparé une tasse et sa coupelle. Tu es entré à ton tour et tu m'as regardé verser l'alcool dans la tasse. Je l'ai légèrement poussée en face de moi. Puis j'ai pris la théière pour préparer mon thé. Je l'ai mis à infuser.

Je t'ai entendu prononcer mon nom. Je me retournais vers toi. Tu semblais hésiter, chercher tes mots. Il était rare de te voir aussi indécis. Tu te décidas finalement en venant t'installer en face de moi. Tu me parlas de mon frère.

Étrangement j'eus l'impression que ce n'était pas ce que tu voulais me dire initialement. Je ne dis rien et t'écoutais.

« Le dilemme de ton frère est énorme, après tout il s'agit de Jin GuangYao son frère par serment. Si j'étais lui.... » Je savais très bien ce qu'il ressentait. N'avais-je pas été dans une situation similaire moi aussi ?

Je te donnais la tasse. Tu la pris mais ne la but pas tout de suite.

« Lorsqu'il aura des preuves, il trouvera ça intolérable !»

A la lumière de ce que nous avions découvert, l'autre chose qui m'avait toujours semblé suspect trouva son explication. Les événements de Qiongqi et la mort de Jin Zixuan. Jin GuangYao avait-il utilisé le contrôle par la musique pour provoquer la mort de son demi-frère et éliminer un obstacle entre lui et la position d'héritier du clan ! J'abordais le sujet.

« Sur la route de Qiongqi, le son de la flûte ». Tu fus surpris que je sois au courant . Je dû t' avouer que j'avais interrogé Wen Ning.»

« J'ai cru que c'était un mirage auditif. Sauf que lors de la bataille de la ville sans nuit, j'ai entendu ce son à nouveau. Juste un. Un seul et unique. Mais j'étais trop paniqué pour y réfléchir. Comment tout à fait, pour basculer ? »

Je regardais mon amour. Alors, même à ce moment-là, on avait profité de ta faiblesse causée par la mort de ta sœur pour te faire sombrer ! Pourquoi n' avais je pas été plus attentif à l'époque ! Moi aussi j'étais musicien ! Je n'étais pas loin de toi, j'aurais dû l'entendre moi aussi !!!

La neige s'était mise à tomber. Tu t'es levé en prenant l'une des jarres d'alcool et tu es sorti sur la galerie. Tu avais l'air pensif, ...ailleurs. Je suis venu à tes côtés car c'est là qu'est ma place, près de toi. J'ai gardé le silence. Si tu voulais parler c'était maintenant.

« Depuis ma renaissance, j'y repense parfois, je n'ai plus l'impression que c'était une illusion. J'y crois de plus en plus. Sur la route de Qiongqi et à la ville sans nuit quelqu'un a joué la « collection de la tourmente » en secret et à altérer les ordres que donnait Chenqing »

Cela ne pouvait être que Jin GuangYao, Quand j'y repense, il est vrai qu'il ne m'avait pas semblé le voir sur le champ de bataille ! Tu as souris avec un air désabusé.

« Peut-être ou peut-être pas ... »

Je t'ai demandé si tu ne voulais pas savoir, mais tu m'as répondu que ce n'était plus si important pour toi de connaître la vérité, que tu t'en fichais. Cela ne changerait pas le passé car dans l'esprit de tous c'était toi, le Patriarche de Yiling qui avait commis tous ces méfaits. Même si tu arrivais à prouver ton innocence, personne ne voudrait le croire !

Je savais que tu avais raison. L'homme est ainsi fait. Personne, au sein des sectes, ne voudrait reconnaître s'être trompé à ton sujet ! Car reconnaître leur erreur c'était aussi reconnaître s'être fait manipuler par une personne en qui ils avaient placé leur confiance, et pas seulement un ou deux d'entre eux, mais tous !

« C'est incroyable, à quel point ils ont besoin d'une cible. Une cible que tout le monde déteste. Grâce à moi, ils peuvent s'unir et se penser plus intelligent. C'est là que j'ai compris que même sans Jin GuangYao, sans ce son de flûte, il y aurait eu quelqu'un d'autre ! On ne peut pas tout prévoir !»

Je suis retourné à l'intérieur et me suis installé devant Wangji. Mes doigts ont joué notre musique. Elle te décrivait si bien ! Quand tu m'as entendu jouer, tu es revenu vers l'entrée du Jingshi. Tu t'es adossé en regardant dans le vague. A quoi pensais tu ? Ne perds pas espoir mon amour !

« Dans ce monde quelqu'un croit toujours en toi ! »

Rappelle-toi notre promesse ce soir-là lorsque nous avons lancé notre lanterne.

« Agir en son âme et conscience »

Je t'ai regardé. Tu étais adossé au montant de la porte, la tête légèrement en arrière, savourant le « sourire de l'empereur » que ferais tu si je me levais et venais poser mes lèvres sur les tiennes ? Me repousserais tu ? Ou au contraire, me laisserais-tu faire ? Quel genre d'amant étais tu ? Aimais tu prendre les choses en main ou au contraire préférais-tu qu'on le fasse pour toi ?

Du temps ou tu étais le Patriarche de Yiling, beaucoup de rumeurs avaient couru à ton sujet sur tes exploits amoureux et le nombre de tes conquêtes ! Je dois avouer que j'en avais été jaloux.

Aujourd'hui en y repensant, ce comportement n'était pas dans tes habitudes. Tu aimais flirter, mais tu n'avais jamais eu de gestes déplacés envers les jeunes femmes que nous avions l'habitude de côtoyer. Même , la belle Mianmian ! tu avais été chevaleresque avec elle. Tu n'étais pas le genre à avoir eu un grand nombre d'aventures, 2 ou 3 je pense mais pas plus !

C'est de ces femmes là que j'étais jaloux. Car elles avaient su attirer ton regard et te donner l'envie de les prendre dans tes bras et de les embrasser. J'aurais donné n'importe quoi pour être à leur place.

L'autre nuit à Qinghe, lorsque je t'avais porté sur mon dos, tu ne peux imaginer combien j'avais été heureux de sentir ton corps contre le mien, même si cela n'avait duré que le temps du retour jusqu'à l'auberge.

Tu continuais de boire, ignorant mes pensées ! Aurais-je le courage un jour de faire ce 1er pas vers toi , En tout cas pas ce soir. Mais peut-être qu'une fois que cette affaire avec Jin GuangYao serait résolue, alors peut-être que j'aurais le courage !

Après tout , je t'ai attendu 16 ans, alors je ne suis plus à quelques semaines ou mois prêt !

La fatigue de la journée a fini par nous gagner et nous sommes allés nous coucher. J'ai souris en voyant l'heure. ? L'heure du coucher était dépassée depuis longtemps ! Je crois que j'allais devoir rajouter quelques pages de copie demain !

 ? L'heure du coucher était dépassée depuis longtemps ! Je crois que j'allais devoir rajouter quelques pages de copie demain !

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The Untamed : Sans toi, mon âme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant