Un dernier sourire, puis le vide. C'est tout ce qu'il reste de son amour, ce vide qui va durer 16 ans.
Comment Lan Zhan a-t-il supporté la disparition de Wei Ying ? Comment a-t-il trouvé la force de continuer d'avancer ? Pourquoi n'a-t-il jamais ces...
Le voyage de retour dura 2 jours. Les disciples m'avaient aidé à hisser Mo Xian Yu sur le dos de...comment l'avaient-ils appelé ? Petite pommes ! Si Mo Xian Yu était bien Wei Ying, c'était tout a fait son genre d'appeler un âne comme cela !
Arrivé à l'entrée de Yunshen Buzhi, j'envoyais un disciple prévenir mon oncle de notre retour.
« Je vais aller voir ou nous pouvons installer, l'aîné Mo » fit SiZhui
« Inutile, allons au Jingshi » Les disciples me regardèrent stupéfait !
Tout le monde savait que je ne tolérais personne dans ma demeure. Je fis signe à SiZhuis et Jingyi de me suivre. Arrivé chez moi, ils m'aidèrent à l'installer et se retirèrent. Je retournais vers le lit. J'hésitais. Et si je me trompais, une fois de plus. Si derrière le masque , il y avait un inconnu ?
Au Mont Dafan, quand Jiang Cheng l'avait frappé avec Zidian, mon cœur s'était arrêté de battre une fraction de seconde jusqu'à ce qu'il se relève. Le doute s'était glissé en moi. Zidian avait la capacité d'expulser les esprits qui avaient pris possession d'un corps ! Mais Mo XianYu s'était relevé en plaisantant et en tenant tête à Jiang Cheng ! Ce masque, il fallait que je l'enlève.
Mes doigts hésitèrent. Je défis doucement le lien de cette barrière qui cachait encore son visage. Que ferais-je si ce n'était pas lui ? Cela faisait si longtemps que je le cherchais. Je crois que mon cœur ne supporterait pas une nouvelle déception. Délicatement, pour ne pas le réveiller, je soulevais le masque...et mon cœur explosa de joie. Ce visage, ces yeux , ces lèvres...
Wei Ying, mon amour, je t'ai enfin retrouvé. Tu es de nouveau à mes côtés.
Je ne pus m'empêcher de faire glisser mon index le long de sa joue, puis je posais mon pouce sur ses lèvres pour les caresser. Je me suis penché vers lui et mes lèvres , telles les ailes d'un papillon, se posèrent sur les siennes !
Je vis ses sourcils frémir. Je me levais précipitamment et regagnais la table ou Wangji était posé. Je me mis à jouer. Inconsciemment, je fis naître sous mes doigts la chanson que j'avais composé pour toi, il y a 17 ans. Cette même chanson qui a fait revenir l'espoir en moi et m'a permis de te reconnaître.
Tu as ouvert les yeux mais tu ne t'ai pas levé tout de suite. A quoi pensais tu ? Te demandais-tu ou tu te trouvais ? C'était la 1ère fois que je faisais entrer chez moi une personne extérieure au Clan.
Tu tournais la tête vers la table à côté du lit et regardais ton masque. Tu portas la main à ton visage. Tu réalisais que maintenant, j'avais la certitude que c'était toi ! Je te regardais du coin de l'œil.
« Ça fait 16 ans ...c'est comme une rêve »
J'arrêtais de jouer et te regardais. Cela faisait 16 ans que je n'avais pas entendu ta voix s' adresser à moi.
« Tu es réveillé » des larmes coulaient sur ton visage.
Je me suis remis à jouer pour me donner une contenance et empêcher mes mains de trembler. Tu t'es assis. Tu avais l'air pensif et nostalgique. Un léger sourire releva tes lèvres délicates.
« Je n'avais jamais pensé que je puisse être de nouveau en vie ».
Je t'ai raconté que lorsque tu étais tombé de la falaise, Jiang Cheng t'avait cherché mais qu'il n'avait trouvé que des os. Ton visage se fit de nouveau sérieux. Je connaissais la prochaine question que tu allais me poser...je l'appréhendais.
« Et toi, m'as-tu cherché ? »
« J'y suis allé...3 ans après. Il n'y avait même plus d'os »
« Pourquoi 3 ans après ? »
Je me suis figé et j'ai arrêté de jouer. Comment puis-je te dire que j'ai passé 3 ans enfermé pour avoir pris ta défense et caché l'existence d' A Yuan au yeux de tous. Comment puis-je te dire que pendant les 6 mois qui ont suivi ta disparition, je pouvais à peine marcher à cause des coups de fouet que j'avais reçu en punition. Mais je voulais que tu saches, que je t'étais resté fidèle, que je t'avais cherché même s'il n'y avait aucun espoir de te retrouver !
« Pendant ces 16 ans... » Tu m'interromps ! Pourquoi ?...alors que j'avais trouvé le courage de tout te dire !
« Pendant ces 16 ans, si je te dis que je ne sais pas non plus où j'étais. Est ce que tu me crois ? »
Ce n'est pas ce que je voulais te demander ! Mais je te répond.
« Je te crois » c'était la seule chose que je pouvais te répondre. Il y a 16 ans, j'ai décidé que si j'avais la chance infinie de te retrouver, jamais plus , je ne douterais de toi...
« Lan Zhan, à l'époque, m'as tu vraiment cru ?
Mon cœur se serra. Mes regrets resurgirent. Il y a 16 ans, je t'ai trahi ! J'ai croisé le fer contre toi. Je n'étais pas à tes côtés mais contre toi. Même si mon cœur voulait te croire, ma raison doutait ! Je voulais te protéger, mais toi, tu as préféré partir tête baissée, te battre seul contre tous ! Je suis arrivée trop tard. Tu avais déjà basculé. Tu avais assemblé le Yin Hufu et tu utilisais Chenqing contre "eux".
Quand ta sœur aînée est morte, j'ai compris à ton visage, que tu étais dévasté ! La suite, tu la connais aussi bien que moi ! Tu a brisé l'amulette et tu l'as jeté au milieu des combattants, telle un os que l'on lance au cœur d'une meute de chiens affamés, dans le but qu'ils s'entre-tuent ! Et c'est ce qu'ils ont fait !
Toi....toi tu t'es laissé tomber dans le vide. Je t'ai rattrapé in extremis ... mais tu m'as forcé à te lâcher.
Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à te dire tout cela ? Est-ce parce que j'ai toujours honte de mon comportement de l'époque ?
Je ne sais pas. Je devrai te répondre, mais seul le silence remplit le Jingshi. Tu t'es tourné vers la fenêtre en soupirant et en regardant le paysage. J'ai recommencé à jouer. Il se faisait tard.
Est-ce le contre-coup de Zidian ou toutes les tensions des derniers jours, je l'ignore, mais tu as fini par te rendormir. Je t'ai allongé et t'ai recouvert de la couverture. Je suis resté assis au bord du lit et je t'ai regardé une grande partie de la nuit. Je n'ose croire à ton retour. J'ai peur, si je ferme les yeux, que tu ne disparaisses de nouveau.
La fatigue a fini par me gagner moi aussi. Je me suis allongé à tes côtés...juste un instant.
Mais je me suis endormis.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Voila , nous sommes dimanche, je reprend le taf demain! Le rythme de parution sera maintenant le lundi soir et le jeudi soir...jusqu'à mes prochaines vacances!
N'hésitez pas a me laissé un petit commentaire et bonne lecture !
