Quand je me suis réveillé, le soleil était déjà haut dans le ciel ! J'avais dormis plus que je n'aurais dû ! Les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire...enfin une partie. Celle après mon combat contre l'homme masqué. Les questions de Wei Ying... ces larmes dans les yeux lorsque je lui ai parlé de mes regrets. Et ces paroles douces amères pour me déculpabiliser.
Pourquoi ne me parles-tu que lorsque tu crois que je ne peux pas t'entendre ou te comprendre ? Il y a encore tant de non-dit entre nous ! Arriverais-je un jour à abattre ce mur de secrets que tu a bâtis autour de toi ? Je suis descendu pour rejoindre mon amour.
Du haut des marches de l'auberge , je le voit regarder en souriant un groupe d'enfants qui s'enfuit poursuivis par ...probablement leur mère !
Tu as toujours aimé les enfants. La pensée de te dévoiler que A-Yuan est en vie me traverse l'esprit ! Mais j'hésite. Il ne se souvient pas clairement de toi et toi... Te souviens-tu de lui ? Tout comme pour Chenqing, tu n'as jamais abordé le sujet, comme si tu voulais tirer un trait sur le passé ! Tu me perturbes. En cet instant, je ne sais plus quoi penser de toi !
Lorsque tu m'as aperçu, tu es venu me rejoindre. Je suis gêné. Je n'ai aucun souvenir de la première partie de la soirée.
Et si j'avais dit ou fait quelque chose de compromettant ?
« Hier soir, je.... » Tu essayes de me rassurer, ce qui ne fait que m'inquiéter davantage !
« Tu n'as rien fait hier soir, tu as juste beaucoup parlé »
Quoi , qu'est ce que j'ai bien pu lui dire ?
« Qu'est ce que j'ai dis ? »
« Rien d'important. En fait tu disais...euh...par exemple...J'aime... »
Quoi !!!! non pas ça ... j'aime qui ? Tu te retournes soudain en riant, fier de toi.
« J'aime les lapins »
Ouf, tu parles de la deuxième partie de la soirée, celle dont je me souviens. Je n'ai pas dû faire ou dire de choses inappropriées.
Tu continues à me taquiner en me disant qu'il n'y a pas de honte a aimer les lapins et que toi aussi tu les aimes... surtout les manger !!! Un vague souvenir de poulets me revient en mémoire !
« Qu'est ce que j'ai fait exactement ! » soudainement inquiet.
« Rien, rien rien ! » Je trouve que tu démens beaucoup trop rapidement ! Tu dis que tu me taquines. Mais maintenant j'ai le net souvenir d'avoir attrapé un poulet dans une cage !
Tu deviens soudain sérieux et m'interroge sur l'homme masqué et sur ce dont je me souviens de lui. Tu résumes assez bien ce que j'ai pensé lors de notre combat. Il connaissait l'art de combattre du Clan Lan. Je suis d'accord avec toi lorsque tu constates que s'il avait masqué son visage et dissimuler son épée c'est que l'un comme l'autre étaient connus de nous ! Ou plus précisément de moi. J'ai bien vu que tu hésitais. Mais tu finis par me poser la question que je me posais moi même !
« Lan Zhan réfléchis bien...est ce que tu le connais ? ... Est ce que cela peut être quelqu'un de ton Clan ? »
Je suis catégorique, c'est non ! J'ai l'impression que tu doutes ...pas de moi bien sûr , mais des miens !
« Crois moi ! »
« Je te crois, tu ne mens jamais ! Donc je crois ce que tu dis »
Wei Ying, j'ai honte, car tu te trompes. Il m'arrive de mentir et pas plus tard qu'hier, je l'ai fait. On peut mentir de différente façon, en déformant la vérité, ou en omettant certaines choses. Je ne suis pas l'être « parfait » que tout le monde semble voir en moi. C'est toi qui m'a montré mes failles et mes faiblesses. Mais avec le temps j'en ai fait ma force !
Une fois de plus, je n'ai pas entendu ce que tu disais, mais j'ai compris que notre assaillant risquait de revenir.
« On doit se dépêcher »
« Oui, au cas où il recommence, mais où allons-nous ? » J'ai sorti ma bourse Qiankun.
« A l'Est »
Nous sommes partis sans délai. Hier soir, je n'ai pas pu vérifier la marque ni la blessure de Zidian. Mais tu semble marcher normalement. Je suis rassuré. La journée avance. Nous sommes arrivés à une intersection ou nous avons vérifié la direction à prendre.
La bourse Qiankun, nous indique un chemin qui semble abandonné. Tu as écarté les herbes pour regarder la pierre où était gravé le nom de la ville à laquelle on accédait par cette route: Yi Cheng. Intrigué par l'état du chemin, tu vas trouver un villageois pour l'interroger.
Cette route mène à la ville des tombeaux. Un endroit maudit, où les habitants meurent jeunes ou de manière bizarre. La spécialité de la ville sont les cercueils et les poupées de papier !
Nous nous sommes engagés sur ce chemin. Plus nous avançons, plus l'atmosphère devient étrange. Le brouillard s'est soudain levé, venant de nulle part. Nous ne voyons qu'à quelques mètres devant nous. Nous avons finalement réussi à atteindre le pied des murailles de Yi.
Un sombre pressentiment s'empare de moi. Je t'ai fixé du regard. Toi non plus tu n'es pas serein. Nous avons poussé les portes afin de pénétrer dans la ville. Nous devons rester vigilant. Avec cette visibilité, n'importe qui pourrait nous attaquer, nous ne le verrions pas arriver !
Au moment où je t'ai dit de redoubler de prudence, nous avons aperçu une ombre furtive dans le brouillard. Nous la poursuivons.
Soudain sur ma droite, j'ai entrevu une silhouette blanche. Je la suis. Je sors Bichen pour me tenir prêt à toute éventualité. Ayant perdu la silhouette de vue, j'ai sauté sur un toit pour prendre de la hauteur. Je perçoit des mouvements du côté des portes de la ville.
Puis des voix se font entendre à travers le brouillard. D'abord la tienne, puis celle de SiZhuis ! Puis d'autres, tout un groupe ! Mais que font-ils tous là ? Je reconnais la voix de Jin Ling. Ils commencent à se disputer avec..Jingyi. S'ils continuent, ils vont attirer les « marionnettes » que je viens d'apercevoir. Je lance le sort du silence sur tous les disciples et je me presse de les rejoindre.
Je te vois essayer de stopper les « marionnettes »... vainement . Je fais apparaître Wangji et j'interviens. Un seul accord assassin suffit à les faire disparaître. Je te rejoins et je lève le sort de silence. Nous avions raison, quelqu'un avait restauré une moitié du Yin Hufu !
Les disciples se sont mis à tousser, tu as soudain eu l'air inquiet pour eux. Cela m'a vaguement rappelé quelque chose ! C'était il y a longtemps, tu n'étais pas encore revenu à mes côtés ! Du coin de l'œil, j'ai vu un mouvement sur ma droite. J'aillais voir de plus prêt quand j'ai entendu que tu m'appelais.
« Lan Zhan, voilà l'homme masqué! ».
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The Untamed : Sans toi, mon âme.
FanfictionUn dernier sourire, puis le vide. C'est tout ce qu'il reste de son amour, ce vide qui va durer 16 ans. Comment Lan Zhan a-t-il supporté la disparition de Wei Ying ? Comment a-t-il trouvé la force de continuer d'avancer ? Pourquoi n'a-t-il jamais ces...