Il faisait nuit. Cela faisait plusieurs jours que je pourchassais des monstres qui s'en prenaient aux habitants proches de la frontière de Lanling et Qinghe.
Je venais d'en localiser 3. Ces monstres étaient à mi- chemin entre des marionnettes et des cadavres féroces. Je devais absolument en capturer un, pour découvrir ce qu'ils étaient vraiment et qui les avaient créés.
J'avais entendu à plusieurs reprises le son d'une flûte et mon cœur avait fait un bon. Cela faisait plus de 2 ans que j'avais retrouvé ma liberté et que j'avais commencé ma quête de toi. Ce soir , je m'étais juré que je percerais le secret de ces monstres et de leur maître !
Un air de flûte monta dans la nuit , un ordre bref, clair et lointain. Les 3 monstres se séparèrent. Je décidais d'en suivre un, celui qui me semblait le plus faible. Je le traquais jusqu'à des ruines. Tout était silencieux. Une sorte de brouillard commença à monter des marécages voisins. Il glissait entre les murs des maisons délabrées. J'avançais en silence.
La flûte se fit de nouveau entendre, juste quelques accords. Plus proche. Puis le silence.
Le brouillard recouvrait, maintenant, l'intégralité des ruines. J'entendis un bruit sur ma gauche et me retournai près à en découdre. Les 2 autres monstres avaient rejoint leur acolyte.
J'eus soudain un mauvais pressentiment. J'avais été délibérément attiré dans ces ruines ! Pourquoi ? Ces monstres ne pouvaient pas pensés, c'était donc leur maître qui m'avait tendu ce piège. Je ne pouvais pas croire que c'était toi ! Je te connais , tu ne m'aurais jamais fait de mal intentionnellement.
Ils passèrent à l'attaque. Je ne sais pas où ils avaient eu leurs armes, mais elles semblaient de bonne facture ! Il faudrait que je les inspecte de plus près, une fois que je les aurais mis hors d'état de nuire. Je me débarrassais aisément des 2 premiers. Le 3eme me donna plus de mal, je ne voulais pas l'anéantir mais le capturer. Je me préparais à l'acculer dans un cul de sac quand je me mis à tousser. Ma tête tournait, je commençais à perdre mes repères. Mon adversaire fonça sur moi, profitant de ma faiblesse. J'eus l'impression de me mouvoir au ralenti, puis se fut le noir !
La 1ère pensée que j'eus, était que je n'étais pas mort. Je gardais les yeux fermés. J'entendais le crépitement d'un feu. Je ne sentais pas le souffle de l'air. Je devais être dans un bâtiment. Près de moi, sur ma droite, j'entendais une respiration et le bruissement de feuilles que l'on tourne. La respiration était calme et régulière. Je ne sentais aucune énergie négative.
« Vous êtes réveillé, Han GuangJun ? Comment vous sentez-vous ? »
J'ouvris les yeux. J'étais allongé sur un lit. La pièce dans laquelle je me trouvais n'était pas très grande, meublée sommairement et propre. Un homme vint s'asseoir sur le bord de mon lit. Il prit mon poignet, chercha le point d'énergie qui s'y trouvait. Au bout de quelques instants, il reposa ma main sur ma poitrine.
« Votre énergie circule de nouveau normalement. Vous avez eu beaucoup de chance que je passe par là ! »
« Qui êtes-vous ? »
« Chaque chose en son temps, Han GuangJun, mais d'abord... » il se pencha vers la table qui se trouvait près du lit et versa de l'eau bouillante dans un bol. Une odeur d'herbes médicinales s'en échappa.
« Buvez ceci, nous parlerons après ... et n'ayez crainte, si j'avais voulu vous tuer, je l'aurais fait lorsque vous étiez inconscient ! Buvez ! » fit-il en souriant.
Il me mit le bol dans les mains. Il n'avait pas tort. Je décidais de lui faire confiance, son sourire était chaleureux et ses yeux pétillaient de malices me rappelant vaguement mon amour ! Pendant que je buvais, je le regardais avec plus d'attention.
VOUS LISEZ
The Untamed : Sans toi, mon âme.
FanfictionUn dernier sourire, puis le vide. C'est tout ce qu'il reste de son amour, ce vide qui va durer 16 ans. Comment Lan Zhan a-t-il supporté la disparition de Wei Ying ? Comment a-t-il trouvé la force de continuer d'avancer ? Pourquoi n'a-t-il jamais ces...