Criminel

XXXVII

Mero et ses parents sont partis chez la soeur de ma belle-mère, elle est gravement malade. J'allais y aller, mais je ne me sens vraiment pas bien, Mero n'a pas voulu que je me fatigue plus que je ne le suis déjà. Sa tante habite un peu loin, ils ont dit qu'ils rentreront tard. Simay est partie dormir, et moi je commence à m'endormir aussi dans mon lit. Alors que la maison est plongée dans un grand silence, les gars qui montent la garde devant chez nous essayent d'être attentif, ils savent que Mero va les tuer s'il y a un problème. Mais ils n'ont pas vu la personne qui porte une cagoule rentrer par la fenêtre de la chambre d'invité. Cette personne sort de la chambre d'invité, il commence à marcher très lentement pour ne pas faire de bruit, au moment où il allait ouvrir une porte, il voit quelqu'un monter les escaliers, c'est Simay. Il se dépêche d'entrer dans une des pièces.

« - Attends, je vais aller la voir. Elle doit sûrement être en train de dormir, Mero, c'est pour ça qu'elle ne te répond pas. Ne sois pas aussi inquiet. Oui, elle n'allait vraiment pas bien après votre départ. Simay entre dans ma chambre et elle ressort sans faire de bruit. Elle dort paisiblement, je n'ai pas envie de la réveiller, elle n'allait vraiment pas bien. D'accord, vous serez là dans combien de temps ? Bon, je vous attends alors. »

Simay redescend dans sa chambre, quand le mec qui se cachait entend la porte de sa chambre se fermer, il ressort de la pièce, il se dirige vers ma chambre et il essaye de venir en faisant le moins de bruit possible. Il s'approche lentement de mon lit, il vient près de moi et il me regarde longuement. Il caresse du bout des doigts ma joue, c'est à ce moment-là que j'ouvre mes yeux et je hurle de peur. Il met sa main sur ma bouche mais j'ai le temps de sortir l'arme de Mero qui est sous le coussin et je lui tire dessus. Il recule en mettant sa main sur son épaule, je sors du lit, je retire sur lui, mais il court jusqu'à la terrasse pour sauter.

« - Maria ! Je sors de la chambre et je vois Simay. Maria...

- Attends ! »

Je descends les escaliers en courant, j'arrive dans le jardin et je regarde autour de moi, mais il n'y a personne. Je cris pour que les gars viennent, ils courent jusqu'à moi et en voyant le sang sur mon haut, ils sont choqués.

« - Patronne...

- Un mec est rentré dans ma chambre et personne ne l'a vu ! Personne !

- C'est impossible, on monte la garde.

- Vous réglerez ça avec Mero ! »

Je retourne à l'intérieur, essoufflée et Simay vient me voir. Je m'assois sur le canapé en prenant ma tête entre mes mains, Simay me caresse l'épaule et je jette l'arme sur la table basse. Je ne peux même plus être malade tranquillement, je suis constamment obligée de faire face au danger. Ils en profitent toujours que Mero ne soit pas là pour entrer dans cette putain de maison, et des gars qui montent la garde ne suffisent plus...

Les gars ont prévenu Mero, il conduit à toute vitesse, jusqu'à la maison sans rien dire à ses parents. Quand ils arrivent, Mero descend de la voiture, il gifle les gars qui montaient la garde alors que ses parents sont choqués, ils ne posent même pas de questions ils suivent Mero à l'intérieur. Dès que la porte s'ouvre, je tourne ma tête, en le voyant venir, je cours jusqu'à lui et il me prend entre ses bras.

« - C'est fini, je suis là.

- Expliquez-moi tout de suite ce qui se passe. S'impatiente mon beau-père. Pourquoi Maria a du sang sur son t-shirt ?

- Quelqu'un est rentré en douce dans la chambre de Maria, elle a eu le temps de lui tirer dessus et il a sauté par la terrasse pour fuir.

- C'était qui ? Me demande Mero.