Je ramène les filles à l'hôpital, elles sont vraiment dans un sale état. Enes est dans le couloir, il parle au téléphone et quand il nous voit il raccroche rapidement pour venir vers nous. En voyant l'expression sur son visage, j'ai un sourire, Mata va bien, j'en suis sûr. Et j'ai eu raison, il nous dit de le suivre, on prend l'ascenseur et on monte. Les filles ne comprennent rien, elles suivent juste sans poser de question et Enes nous emmène près d'une chambre où il y a trois gars qui montent la garde.
« - Mon père est là ? Demande Angela en laissant couler ses larmes.
- Oui, ils l'ont ramené ici. Les filles pleurent de joie et je les prends entre mes bras. Il va mieux.
- On peut y aller ? Demande à son tour Victoria. »
Enes hoche la tête, il ouvre la porte et les filles se dépêchent d'aller le voir, Mata a un sourire en les voyant. Elles pleurent de joie, moi je les regarde avec un petit sourire, elles avaient besoin de le voir réveillé après avoir passé plusieurs jours à pleurer par peur de le perdre.
On discutait ensemble, les filles sortent pour aller prévenir leur mère, ayant chacune une mère différente, elles doivent les appeler une par une. La mère de Julia est française, elle habite ici, elle est venue voir Mata plusieurs fois, elle était très inquiète, contrairement aux mères des deux autres qui n'en avaient presque rien à faire. Elles sont encore énervées parce que Mata les a toutes les deux trompé... Enes se lève quand son téléphone sonne, il sort dehors et on reste seul avec Mata.
« - Merci à toi et Mero pour avoir protégé mes filles pendant que j'étais ici. Quand vous êtes partis leur apporter un café, elles m'ont expliqué à quel point vous avez été là pour elle.
- Tu sais qu'on les aime beaucoup, et toi aussi, c'est normal.
- Vous êtes vraiment comme mes enfant Mero et toi. Je lui fais un petit sourire. Au moins, je sais que si je meurs, vous les protégerez.
- Oh ne dis pas ça s'il te plaît. Tes filles étaient anéanties pendant tout le temps que tu étais ici. Ne parle plus de mourir. Elles ont besoin de toi.
- J'aurais dû les éduquer autrement. Je le regarde avec incompréhension. Elles ne sont pas aussi fortes que toi, elles ne supportent pas le poids de ce monde.
- Crois-moi, si je perds mon père, je ne pense pas que je pourrais supporter le poids de ce monde. Ne pense pas à la mort mais pense à aller bien, pour elles.
- Tout ce que je fais c'est pour elles. »
Ils reviennent dans la chambre, je reste encore un peu puis je sors, j'ai quelques trucs à faire. Enes vient avec moi, on sort de l'hôpital et il renvoie son chauffeur. On monte dans ma voiture, je conduis en direction du bureau, pendant ce temps, Enes parle au téléphone. Il passait beaucoup de temps à l'hôpital, du coup il a annulé plusieurs de ses rendez-vous. Il s'occupait surtout de l'histoire d'El Khiari. Oui, ils ne l'ont toujours pas trouvé malheureusement, et ça, ça énerve tellement Enes qu'il est toujours sur les nerfs, il n'est jamais calme, il sait ce qui arrive quand les ennemis se cachent. La fin est néfaste pour nous. Enes raccroche enfin et il me regarde.
« - Tu vas faire quoi au bureau ?
- Emirhan m'a dit que l'argent du transfert de mercredi arrive aujourd'hui. Je dois tout compter, je dois faire le calcul de ce qui entre dans le coffre et de ce qui va aux gars. Et puis, je dois encore vérifier l'état des colis alimentaires, et aussi vérifier l'argent que tu m'avais donné pour les familles qui en ont besoin.
- Ça fait beaucoup de travail. Tu ne veux pas faire de pause ?
- Pause ? Pourquoi ?
- Tu te fatigues trop, Maria. Je n'aime pas ça.
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Criminel
RomanceUn an éloignée de ma ville pour aller à la campagne, et je suis devenue une autre personne. Bien sûr, je n'ai jamais voulu changer, j'étais bien dans ma peau, mais j'ai dû renoncer à tout ça quand lui, celui avec qui je me sentais bien, m'a finaleme...