XXXII

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Je suis dans ma chambre, on n'est rentré que ce matin, je n'ai rien dit à personne, je suis juste restée silencieuse. Ils n'arrêtent pas de dire de la merde sur moi, que ce soit sa mère ou sa sœur, elles parlent toutes mal de moi, ce ne sont pas les seules, j'en suis sûr. Je me lève sans faire de bruit, Simay est en bas, je prends une veste, je sors la casquette de Mero, je prends mon arme et je pars vers la terrasse. Je ne peux plus rester ici... Ils m'insultent, Mero me blesse, physiquement et mentalement, je n'y arrive plus... De toute façon, il ne croit pas en moi, il ne m'aime plus, autant partir. Je passe une jambe par dessus la balustrade, je fais attention en passant l'autre puis je m'accroche à d'autre prise, je finis par sauter en bas. Je me fais très mal à l'épaule blessée, mais je me relève rapidement, je dois m'en aller avant qu'on ne m'attrape. Parce que s'ils me rattrapent... Alors là, je serais vraiment fichue. Je cours par derrière et je sors de la maison.

Simay monte en haut avec le plateau de repas, en poussant la porte, elle ne me voit pas sur mon lit, elle pose le plateau et elle va voir dans la salle de bain. Quand elle ne me voit pas ici aussi, elle court en bas en paniquant, elle regarde autour, mais elle ne me trouve toujours pas, donc elle ouvre la porte pour parler aux gars qui sont devant.

« - Maria est sortit ?

- Impossible, le patron a dit qu'elle n'a pas le droit de jeter un pied dehors.

- Oh mon dieu...

- Simay ? Ma belle-mère arrive. Qu'est-ce que tu as ?

- Maria n'est pas dans sa chambre. Ma belle-mère pose sa main sur sa bouche. Elle est partit.

- Elle est sûrement partit retrouver son amant.

- Abla, ne dis pas ce genre de chose. Elle n'a rien fait de mal cette fille. Ma belle-mère ne l'écoute pas et elle sort son téléphone pour appeler Mero.

- Enes, Maria n'est pas là.

- Comment ça elle n'est pas là ?

- Elle a fuit. Mero raccroche et ma belle-mère souffle. Comment on a pu faire l'erreur de prendre une fille comme elle pour mon fils ? »

Simay secoue sa tête et elle retourne à l'intérieur. Mero serre son téléphone dans sa main, il appelle ma mère pour lui demander si je suis avec elle, mais sa réponse est négative. Je suis dans le quartier, personne ne m'a reconnu, je cache ma tête avec la casquette et la capuche que j'ai enfilé par dessus. J'arrive devant le bâtiment d'Awa, je rentre à l'intérieur et je monte en haut. Je tape à sa porte, elle vient ouvrir, elle fronce les sourcils en voyant quelqu'un qui a le visage caché par une casquette et une capuche, mais quand je lève ma tête, elle me regarde d'un air choqué.

« - Maria... Elle me prend entre ses bras. Oh mon dieu... Viens. On rentre à l'intérieur et on s'assoit dans le salon. Qu'est-ce qu'il t'a fait comme ça...?

- Awa... Je ne veux plus vivre...

- Non, ne dis pas ça. Tu verras, la vérité va faire surface.

- Même s'ils apprennent tous la vérité, je n'oublierai jamais ce qui s'est passé, tout ce qu'ils m'ont dit. Tout ce qu'il m'a dit... Je commence à pleurer. Il m'a demandé combien de fois j'ai été dans son lit... Comment je peux vivre avec cet homme...? Il ne me fait même pas confiance...

- Je l'ai appelé, je lui ai expliqué, mais il ne m'a pas écouté et il m'a raccroché dessus.

- C'est finit... J'ai fuit. Est-ce que je peux rester ici un peu ? Je vais ensuite essayer de trouver un moyen de retourner chez mon oncle, s'il ne m'accepte pas, j'irai me faire une vie loin d'ici.

CriminelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant