Criminel

LXXVII

J'essaye de bouger mes poignets, mais ça me fait terriblement mal. Je pense qu'il ne reviendra pas, je dois trouver un moyen de m'échapper. Je regarde autour de moi, mon regard tombe sur le couteau qui est à côté de sa tomate, je dois l'attraper, mais si je tombe, je vais mettre mon bébé en danger, et surtout, ils vont venir et je n'aurais plus de moyen de m'échapper. Je dois trouver un autre moyen... Mon regard se perd dans le vide, je peux peut-être m'en sortir sans me blesser, enfin, ce n'est pas vraiment sûr. J'ai une autre idée.

« - Erol ! Erol ! La porte s'ouvre mais c'est un de ses hommes. Où est Erol ?

- Il parle au téléphone. Qu'est-ce que tu veux ?

- J'ai besoin d'aller aux toilettes.

- Donc tu penses que tu peux aller aux toilettes ici ? Tu crois qu'il y en a ?

- Je n'en ai rien à faire, je suis une femme enceinte et quand ça vient, ça vient.

- Putain de femme. »

Je vais lui faire ravaler ce qu'il vient de dire, il verra. Il vient me retirer les cordes de mes poignets, il retire celles que j'ai aux chevilles, puis il m'attrape le bras pour qu'on puisse avancer. Dès qu'on passe à côté de la petite table, j'attrape le couteau et je le plante dans sa clavicule alors qu'il hurle, je le retire puis j'allais aller vers la porte, mais quelqu'un l'ouvre. Il a son arme pointé sur moi, je tape dans sa main, il tire dans le vide, et je lui donne un coup en pleine face, en tombant, il m'attrape la jambe mais je plante le couteau dans sa main, c'est comme ça qu'il lâche ma jambe. Je cours attraper l'arme, je donne un coup dans sa tête avec et il perd conscience. J'allais partir, mais j'entends l'autre m'appeler.

« - Maria, aide-moi à sortir, s'il te plaît... »

Et merde... Est-ce que j'ai envie de le faire ? Non. Est-ce que je vais laisser une femme enceinte dans la merde ? Non plus... Je me tourne vers elle, je soupire en me demandant si vraiment ça vaut le coup mais j'y vais quand même. Je récupère le couteau et je pars lui couper les cordes, sauf qu'au moment où je me tourne, je me prends un coup dans la tête, je tombe par terre mais je suis encore consciente. Erol m'attrape les cheveux pour tourner mon visage vers le sien, il me regarde d'un air énervé alors que j'ai du sang qui coule de mon front.

« - Tu n'aurais jamais dû faire ça. »

Et merde... Je me reprends un coup dans la tête qui me fait perdre conscience. Erol fait signe à ses hommes de rattacher Didem qui me regarde d'un air choqué et il dit à deux autres de s'occuper de moi.

Les gars ont reçu une adresse de la part d'oncle Demir, il a indiqué trois adresses d'Erol qui sont inconnues aux autres. Les gars se dispersent et ils partent chacun en direction d'une adresse. La première adresse est un échec, il n'y a personne. Mero et les autres n'ont rien trouvé à la deuxième adresse ils se dirigent donc vers la troisième tous ensemble. Ils espèrent que cette fois-ci c'est la bonne, parce que si ce n'est pas le cas, Mero va finir par faire encore plus de conneries, et Dieu sait qu'il ne s'arrête pas une fois qu'il commence. Surtout que les flics sont après eux.

J'ouvre les yeux difficilement, je manque de tomber, mais on m'attrape les jambes. Je suis debout sur une chaise, les mains attachées dans le dos, avec une corde attachée autour du cou. Putain... Je regarde Erol qui est assit juste devant, il me regarde avec un sourire amusé alors que je suis complètement blasée, ce mec est le plus con de tous. Me faire kidnapper par lui était déjà une terrible connerie, mais en plus, me faire « torturer » par lui, c'est vraiment terrible.

« - Tu as gravement blessé deux de mes hommes.

- Je pensais en avoir tué au moins un. Il se met à rire.