Se réveiller avec une boule au ventre, c'est exactement ce qui m'est arrivé ce matin. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai ouvert les yeux avec cette boule au ventre, je ne me sens pas très bien. J'ai voulu en parler avec Mero, mais il est partit sans m'écouter, il a dit qu'il devait aller loin de Paris, mais pas très loin. Je suis dans mon lit et je regarde le vide pendant un long moment, aujourd'hui, je ne vais pas aller travailler, je vais me reposer.
On a déménagé dans une nouvelle maison, les parents de Mero ont insisté pour ne pas emménager avec nous, mais on tenait à ce qu'ils viennent. Mero a mis deux gars devant pour qu'ils surveillent la maison, il ne veut plus prendre de risque, et la maison est sous contrôle tout le temps, je n'espère plus vivre ce que j'ai vécu dans l'autre maison.
En descendant en bas, mon téléphone vibre, je le sors de ma poche et je regarde ce que c'est. J'ai reçu un message d'Elif, elle me demande de la rejoindre chez elle en urgence. Merde... Emirhan m'avait dit qu'elle était malade, peut-être qu'elle ne se sent pas bien. Je retourne en haut, j'attrape ma veste et je redescends en prenant la clé d'une des voitures.
« - Maria ? Ma belle-mère me rejoint pendant que j'enfile mes chaussures. Tu sors ?
- Oui, j'ai une urgence. Mais je vais essayer de rentrer tôt. Simay vient me voir.
- Tu aurais dû déjeuner. Dit-elle.
- Merci, mais c'est urgent. On se revoit ce soir.
- Fais attention. »
Je leur fais un sourire et je sors limite en courant de la maison, je salue les gars et je monte dans la voiture. Je démarre à toute vitesse, je conduis rapidement jusqu'à chez elle, j'ai peur pour elle. Elle ne sait pas que je suis au courant de sa maladie, peut-être que ce n'est pas pour ça qu'elle m'appelle. Je l'espère surtout...
J'arrive devant son bâtiment, je descends de ma voiture et je rentre dans le bâtiment en courant. Je cours à son étage, je tape à la porte, quand elle m'ouvre, je reste figée sur place. Elle a les yeux rouges, de grosses cernes les entourent, elle est pâle et elle ne tient presque pas debout. Elle allait tomber mais je la rattrape et on rentre à l'intérieur et je l'emmène jusqu'au canapé, elle est complètement épuisée. Je regarde autour de moi, il n'y a personne, c'est étrange, sa famille devrait être avec elle.
« - Tu vas bien ?
- Je n'arrête pas de vomir, je ne vais vraiment pas bien, Maria.
- Je vais te ramener à l'hôpital.
- Non... Je ne veux pas vivre mes derniers instants à l'hôpital. Je m'accroupis en face d'elle. Je sais qu'Emirhan t'a tout dit, c'est pour ça que je t'ai appelé.
- Elif... Je lui attrape sa main et je ne remarque que maintenant comme elle est gelée. Tu as froid ?
- Je ne sens plus mon corps.
- Je t'en supplie, laisse-moi t'emmener à l'hôpital. Elle me regarde longuement et elle soupire.
- D'accord... »
Je cours prendre une veste, je l'aide à l'enfiler, je l'aide à marcher et on sort du bâtiment pour monter dans ma voiture. Je conduis jusqu'à l'hôpital, je lui jette des regards toutes les trente secondes, j'ai peur en la voyant dormir, je n'arrête pas de vérifier si elle respire. J'ai vraiment peur pour elle... Elle ne peut pas mourir maintenant, elle est jeune, elle n'a même pas encore profité de la vie, elle n'a pas eu le temps pour ça. Elle n'a même pas correctement vécu son amour.
On arrive à l'hôpital, ils la prennent en urgence et moi j'attends devant sa salle. Je ne sais pas quoi faire, je sais que tous les gars sont partis un peu loin, donc si j'appelle Emirhan, il ne pourra même pas venir. Mais si je ne le préviens pas, il pourra me détester s'il arrive quelque chose à Elif. Je souffle et je lui envoie un message, je lui dis juste que j'ai ramené Elif à l'hôpital parce qu'elle n'allait pas bien. Je souffle et je m'assois sur une des chaises devant la salle où elle est. Mon dieu... J'espère que tout ira bien pour elle.

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Criminel
RomanceUn an éloignée de ma ville pour aller à la campagne, et je suis devenue une autre personne. Bien sûr, je n'ai jamais voulu changer, j'étais bien dans ma peau, mais j'ai dû renoncer à tout ça quand lui, celui avec qui je me sentais bien, m'a finaleme...