Détente... J'ouvre mes yeux et je souffle un bon coup. Je suis actuellement dans mon hamac, je vis ma meilleure vie, je me détends comme jamais. Je suis vraiment détendue, on est ici depuis deux semaines et j'ai l'impression que ma vie a pris un tout autre sens. Je ne suis pas stressée, je ne suis pas effrayée, je ne pense à rien sauf à me détendre. Les pensées négatives sont loin de moi, très loin, si loin que je ne me rappelle pas quelle était la dernière pensée négative que j'ai eu.
Bien sûr, tout le monde n'en profite pas comme moi. Qui ? Enes Meral bien sûr. Il ne fait pas confiance à ceux qui sont restés en France, et actuellement, je sais qu'il est à l'intérieur en train de parler avec un de ses amis au téléphone. D'ailleurs, je devais l'en empêcher. Mais je suis tellement bien dans mon hamac. Je finis par sortir de ma détente pour rentrer à l'intérieur, je le retrouve devant son ordinateur, je le ferme d'un coup et il lève sa tête surprise pour me regarder.
« - Qu'est-ce que tu fais ?
- On a dit pas de travail, donc pas de travail.
- Maria...
- Il n'y a pas de Maria. Je m'assois à côté de lui. Tu es sans cesse en train de travailler, tu dois en profiter maintenant.
- Je me demande s'ils s'en sortent.
- Je leur fais confiance, j'en suis sûr qu'ils s'en sortent.
- Tu penses ?
- Mais oui. Et il y a Hava, je suis sûr qu'elle sait très bien ce qu'elle doit faire. »
Et pendant ce temps...
« - Putain, Maria, je ne sais pas ce que je dois faire. Souffle Hava en regardant les papiers. Je suis censée les trier comment maintenant ? »
Hava regarde longuement le téléphone, mais elle finit par secouer sa tête comme pour chasser l'idée de son esprit. Elle s'assoit dans le fauteuil et elle commence à fouiller dans les autres dossiers pour voir comment je faisais. C'est compliqué pour elle, elle n'a pas l'habitude de faire des tris dans de si grosses affaires. Mais elle ne veut pas lâcher l'affaire, surtout qu'elle sait que je compte sur elle. Emirhan vient dans le bureau en soufflant et il regarde Hava qui est un peu perdue.
« - Tu t'en sors ?
- J'essaye. Et vous ?
- Pas trop. J'ai envoyé un mail à Mero mais...
- Je vous ai dit non. Pas de mail, pas d'appel, pas de message, aucune communication, ils doivent se reposer. Faites au moins ça pour eux, s'il vous plaît.
- Ça me fait plaisir de voir que tu es autant investit pour eux.
- Avec tout ce que Maria et Mero ont fait pour moi, ça ce n'est rien.
- Ma femme pensive. Il dépose un baiser sur sa tempe.
- Pas encore ta femme, Monsieur. Dit-elle en souriant.
- Ne t'inquiètes pas pour ça. »
Elle le regarde en essayant de comprendre, lui il lui fait un clin d'œil et il tourne son attention sur les papiers. Elle a un petit sourire sur le visage, la présence d'Emirhan l'aide beaucoup.
Quant à Enes, il souffle et il jette sa tête en arrière, je m'assois à côté de lui, je le regarde longuement avec un petit sourire sur le visage. Il tourne sa tête vers moi, il pose sa main sur ma joue et il sourit à son tour.
« - Ça me fait du bien de te voir comme ça.
- J'aimerai te voir comme ça aussi, Enes.
- Je suis détendu. Je roule des yeux et quand j'allais me lever, il me tire pour que je finisse entre ses bras. D'accord, ne boude pas.

VOUS LISEZ
Criminel
RomanceUn an éloignée de ma ville pour aller à la campagne, et je suis devenue une autre personne. Bien sûr, je n'ai jamais voulu changer, j'étais bien dans ma peau, mais j'ai dû renoncer à tout ça quand lui, celui avec qui je me sentais bien, m'a finaleme...