XIV

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Je suis à l'hôpital, Emirhan est sortit du bloc opératoire, mais pas Mucho. Tonio a perdu son frère... Il était encore très jeune, il n'avait que 14 ans, et ils lui ont prit la vie sans lui laisser une chance de la vivre. Il y a eu d'autre perte, il y en a eu tellement. Ils sont actuellement au commissariat, ils ont convoqué tous les garçons, je suis restée ici. Emirhan est avec sa mère, il va mieux, quand il est sortit du bloc opératoire j'avais un grand soulagement, mais je n'ai pas pu être heureuse, avec toutes les pertes qu'on a subit et tous les blessés qui sont dans le bloc, je n'ai pas eu la force d'être heureuse.

Je prends un café pour Brado et moi, en arrivant près du bloc opératoire, je vois Brado pleurer, je fais tomber les cafés de mes mains et il se tourne rapidement vers moi. Je cours vers lui, le médecin s'en va au même moment, j'arrive près de lui avec les membres qui tremblent et il finit par sourire.

« - Mucho s'est réveillé.

- Brado... Je souffle. Pourquoi tu as agit comme ça ? J'ai cru que... Je n'arrive pas à finir ma phrase. Il va vraiment bien ?

- Oui, ils vont le prendre dans une chambre. »

Je le prends entre mes bras et on sourit enfin. La porte du bloc opératoire s'ouvre, c'est le brancard de Mucho, on court vers lui, il est réveillé, on va vite le voir et il nous fait un petit sourire, faible, mais assez puissant pour nous redonner de la force. On les suit jusqu'à la chambre, Brado appelle Mero alors que je regarder les infirmiers installer Mucho.

« - Mucho s'est réveillé. Oui, ils l'ont prit dans une chambre, on est avec lui Maria et moi. D'accord, je t'envoie par message. Il raccroche et il me regarde.

- Appelle Sibel.

- Oh, oui, tu as raison. Je vais près de Mucho qui est enfin installé.

- Tu vas bien ?

- Oui... Ils sont où tout le monde ?

- À ton avis ? Ils peuvent être où pendant que tu es dans cet état ? Il n'y a personne pour les raisonner, ils doivent être en train de tirer sur tout ce qui bouge. Mucho sourit. On a eu tellement peur.

- Il n'y a pas eu de grande perte, n'est-ce pas ?

- Non, rien de grave. Je lui mens. Emirhan est blessé aussi, je vais aller voir un médecin pour qu'ils vous mettent dans la même chambre.

- Oui, Maria a raison. Vous ne vous ennuierez pas.

- Sibel sera gênée de venir dans la chambre s'il est là, on va rester dans des chambre séparées, c'est mieux. Où est Sibel ?

- Elle n'allait pas bien, je l'ai envoyé à la maison. Elle a tellement souffert, je voulais qu'elle se repose.

- Tu as bien fait. Tu es la personne la plus raisonnable après moi.

- Maria ? Raisonnable ? Je donne un coup discret à Brado alors que Mucho fronce les sourcils. Elle est venue à une descente en nous suivant en cachette et elle a tiré sur plein de gars.

- Je suis fier d'elle. Dit Mucho.

- Fermez-la, ce n'est pas le moment de parler de tout ça. »

Je sors mon téléphone, j'appelle les parents de Mucho, ils sont très heureux d'apprendre la nouvelle, ils raccrochent rapidement. Je réajuste le coussin de Mucho et sa couverture. On reste avec lui à discuter un moment, la porte s'ouvre d'un coup, c'est Mero, il est tellement heureux de retrouver Mucho qu'il ne sait pas quoi faire.

« - Mon frère. Mucho lui fait un sourire. Tu te sens comment ? Tu as des douleurs ?

- Non, ils s'occupent bien de moi eux deux. Tu étais où ?

CriminelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant