XVII

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Toute la semaine, on m'a énervé à me parler de mariage, alors que je n'en veux pas. Mon oncle et sa femme vont venir chez nous ce soir, je sais que je leur manque, on se parle souvent depuis que je suis rentrée chez moi, ils ont du mal sans moi. Si ça avait été la Maria qui était revenu ici les premiers jours, je serais déjà partie avec eux, mais maintenant, il y a tellement de choses qui me retiennent ici. Ma famille qui a besoin d'aide, mon job, mes amis qui ont besoin d'aide, et surtout, Mero. Je n'imagine même pas sa réaction si je lui dis que j'aimerai bien retourner à la campagne, il va tout casser, puis il va s'arrêter pour vérifier que je dis non. Oui, il est complètement malade.

Je suis à la réception, je m'occupe des réservations, Nadine m'a envoyé la liste complète. J'ai l'impression que ça ne s'arrête jamais les réservations ici, c'est quand même cher, mais tout le monde vient ici. Quelqu'un se racle la gorge, je lève ma tête et je vois Mero. Un petit sourire s'installe automatiquement sur mon visage, il me salue avec un grand sourire.

« - Stéphanie m'a dit que tu es venue en voiture ce matin.

- Pourquoi elle se sent obligée de tout te dire ?

- Maria. Dit-il en haussant les sourcils.

- Je me suis achetée une voiture. Cette fois-ci, il fronce les sourcils. Oui, je l'ai eu d'occasion à pas chère.

- Alors que j'ai plein de voiture. Tu penses que c'était nécessaire ? Je hoche la tête. Tu me rends dingue, Maria.

- Je te rends dingue ou alors tu es dingue de moi ? Il finit par rire. J'ai aussi demandé à partir un peu plus tôt.

- Oui, je suis venue pour ça surtout. Il y a un problème ?

- Non, mon oncle et sa femme viennent nous rendre visites, je vais aller les chercher à la gare. Mero ne réagit même pas. Super, je suis heureuse de voir que tu es enchanté de leur arrivée.

- Ce n'est pas ça, c'est juste que... La dernière fois qu'ils sont venus, tu es partit.

- Ne fais pas l'enfant, Mero. Je ne peux pas partir, j'ai trop de truc à faire ici.

- Oui, tu as trop de truc à faire.

- Parmi ces trucs, il y a m'occuper de toi. Ça lui donne le sourire. Tu as un transfert ce soir, il me semble.

- Oui, et j'ai tout fait minutieusement. Mais pourquoi tu en parles ?

- Je ne sais pas. Je ne fais pas confiance à ce François.

- S'il me cause un seul petit soucis, je le butte, et en le buttant, l'Europe sera sous ma main.

- Mero... Je me gratte le front et je souffle. Je sais que dire ça est pire que de le faire, mais... Je respire un grand coup. Tu dois l'éliminer. Mero est très étonné. Ne me regarde pas comme ça, avec Mucho on a appelé quelques endroits, je sais qu'il prépare un coup contre toi.

- Tu en es sûr ? Une erreur peut nous coûter très chère.

- Je ne sais pas... C'est pour ça que ça me perturbe autant. Je peux me tromper, peut-être qu'on me conduit sur une mauvaise piste.

- Tu sais quoi ? Je vais préparer un plan, et en fonction de ça, on verra s'il vit ou s'il meurt. Je hoche la tête et il dépose un baiser sur mon front. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »

Je le regarde longuement avec un petit sourire tendre, je lui fais signe de partir et ça l'amuse énormément. Il s'en va alors que je le regarde partir, il se tourne vers moi et il me fait un clin d'œil avant de sortir de l'hôtel. Oui, je l'aide beaucoup dans ses affaires, Mucho m'aide quand j'ai des empêchements, comme pour les renseignements. Je ne veux pas qu'il lui arrive un malheur, donc je fais tout pour le protéger tout comme il fait tout pour me protéger.

CriminelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant