Je suis plus souriante que d'habitude ce matin, ma mère m'a expliqué ce qu'ils se sont dit avec mon père, je ne peux qu'être heureuse. Je regarde mon téléphone, je n'ai pas de signe de sa part, mais c'est normal, il ne peut pas consacrer tout son temps à moi, ça se voit tellement que je n'ai pas l'habitude d'être en couple. J'ai peur qu'il ne m'aime plus par la suite en voyant que je ne m'y connais vraiment pas, parce que je ne m'y connais pas, c'est mon premier petit ami, avant lui, j'étais « la porte » du quartier, donc un peu logique, même si c'est triste. Enfin, c'est du passé maintenant, je dois me concentrer sur le présent.
Je suis allée au niveau du restaurant, il y a des clients au bar, le barman a besoin de quelqu'un pour distribuer ses cocktails. Comme si les gens adoraient ses cocktails... Je donne les verres aux personnes qui sont de l'autre côté du comptoir, quand je me tourne à nouveau pour voir qui reste à servir, je vois Mero et je ne peux pas m'empêcher de sourire. Je m'approche de lui alors qu'il a un petit sourire en coin.
« - Je ne m'attendais pas à te voir. Dis-je et il hausse les épaules.
- Je n'arrive pas à me concentrer si je ne te vois pas au moins une fois dans la journée. Je sens que je rougis donc je baisse la tête en riant. En fait, j'ai toujours besoin de te voir.
- Arrête. Il commence à rire face à mon comportement.
- Ta couleur préférée c'est le bleu. Ça n'a pas vraiment l'air d'être une question alors j'arque un sourcil. Si je la combine à ta marque préférée, ça donne... Il pose une clé de voiture sur le comptoir. Ça. Je fronce les sourcils. C'est pour toi.
- Pour moi ? Une voiture ?
- Bleue. Précise Mero. Je n'ai pas oublié.
- Non, Mero, je n'en veux pas.
- Et pourquoi ?
- Parce que ce n'est pas un simple cadeau, c'est... Trop gros et trop cher pour être un cadeau. Et je n'ai pas besoin de cadeau. Il hausse les sourcils. Quoi ?
- Je ne l'ai pas acheté exprès pour toi, je l'avais déjà. C'est à mon tour de hausser les sourcils.
- Oui, évidemment, avec le plastique encore collé sur la clé, c'est sur qu'elle n'est pas neuve. Mero, je n'en ai pas besoin, je pourrais m'en payer une toute seule. Ça ne fait même pas 24 heures qu'on sort ensemble et tu m'embarrasses déjà.
- Je voulais juste te faire plaisir. Et j'aurais espéré que tu me fasses plaisir en acceptant ce cadeau, en me sautant entre les bras avec joie.
- Te voir est suffisant pour moi. Et puis... Je croise mes bras sur le comptoir pour me rapprocher de lui. Si j'ai cette voiture, je n'aurais plus d'excuses pour t'appeler à n'importe quel moment pour que tu viennes me chercher ou m'emmener quelque part juste pour te voir.
- Ce n'est pas faux, mais...
- Pas de mais, remet cette clé dans ta poche, tu pourras emmener cette voiture aux côtés des autres que tu as. »
Il croise ses bras sur le comptoir de la même manière que je l'ai fait, il me regarde tendrement, j'en oublie où on est, qu'il y a beaucoup de gens autour, mais à cet instant-là, je n'en ai rien à faire, il pense comme moi je pense.
« - Je dois vite me rendre au bureau, mais je n'ai pas envie de te laisser.
- Si tu ne pars pas tu vas finir par t'énerver bêtement parce que tout sera ralentit. Il rigole quand je dis ça. Allez, va-t-en.
- Tu me vires de mon hôtel ?
- Je pensais que tout ce qui étais à toi était à moi.
- Bien sûr que ça l'est.

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Criminel
RomanceUn an éloignée de ma ville pour aller à la campagne, et je suis devenue une autre personne. Bien sûr, je n'ai jamais voulu changer, j'étais bien dans ma peau, mais j'ai dû renoncer à tout ça quand lui, celui avec qui je me sentais bien, m'a finaleme...