XXXVI

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Depuis le décès de Brado, Mero n'a sourit que très peu, il était toujours froid, sauf la nuit quand on était seul lui et moi dans la chambre. Là, il me disait ce qu'il ressent, comment il se sent, il essayait de trouver de l'aide à travers moi, je l'aidais aussi bien que je pouvais, j'essayais de le réconforter, de le rassurer. Ces derniers jours, ça va un peu mieux. Comme Brado me l'avait demandé, j'ai envoyé sa famille en Turquie, je les ai envoyé dans un endroit où ils seront très bien protégés. Mais je ne sais pas s'ils seront heureux comme avant... Je ne veux que leur bonheur, je veux qu'ils soit heureux, je le veux vraiment.

Je suis revenue chez moi, j'ai dit à Mero que ses parents pouvaient venir, mais sa mère n'a pas voulu, elle a juste dit qu'elle ne veut pas. Je n'ai pas cherché après elle, je suis encore blessée de tout ce que j'ai entendu. J'ai dit à Simay de revenir, mais elle n'a pas voulu laisser la mère de Mero seule. Je ne parle toujours pas à mon frère et mon père non plus. J'espère qu'un jour tout va s'arranger, parce que là manière dont les choses se déroulent ne laissent pas l'occasion d'espérer que ça se passe bien.

Je suis au bureau, j'ai dû reprendre mon travail ici, les gars m'ont dit qu'ils avaient besoin d'aide ici. Entre Mucho et Mero, les choses se sont arrangés, c'était sur le coup des nerfs et de la douleur que Mero a agit comme ça, sinon, ils tiennent beaucoup l'un à l'autre. On a tous été détruit par la perte de notre ami, certains plus que d'autre bien évidemment, mais la vie continue. C'est ceux qui restent qui souffrent... La porte s'ouvre me sortant de mes songes, Samo entre, il me fait un petit sourire et il vient s'asseoir en face de moi en posant des papiers devant moi.

« - C'est l'argent qui doit être déposé sur le compte des familles qui ont perdu leur fils, ou leur époux.

- Tu as l'air d'être fatigué.

- Oui, je cours un peu dans tous les sens.

- Ce n'est pas comme ça que tu vas oublier ta douleur, Samo. Il me regarde en soupirant. C'est en te battant pour lui, en pensant à lui chaque fois que vous réussissez.

- Tu sais, j'ai l'impression qu'il va sortir de nul part et nous faire chier avec ses phrases maladroites. Je peux entendre la souffrance dans sa voix. On dirait qu'il est encore là.

- Il est là. Je montre son cœur. Il sera toujours là.

- Oui... Tu as parlé à sa famille ? J'ai essayé, mais je n'ai pas de réponse.

- Oui, je leur ai parlé hier. Je leur parle un peu tous les jours, la petite m'a dit qu'ils ne répondent qu'à moi. Mais ils vont bien.

- Tant qu'ils vont bien, je m'en fous qu'ils me parlent ou non. »

Je lui fais une tape amicale sur l'épaule et je prends les papiers qu'il a posé devant moi. Il y a eu tellement de problèmes, les flics se sont mêlés des histoires, Mero est partit tuer un par un chaque homme de la grande famille des tchétchènes, il les a complètement éliminé. Katya Delov m'a appelé, elle m'a dit que les tchétchènes qui restent leur ont demandé de l'aide mais ils n'ont rien fait, ça m'a vraiment rassuré, et quand je l'ai dit à Mero, il est directement partit chez eux pour leur serrer la main, il est reconnaissant pour ça. Le seul problème reste ce Tamar, je ne sais pas pourquoi il cherche autant à atteindre Mero, il ne s'arrête jamais, et on ne le trouve jamais.

Mero et les gars rentrent à l'intérieur, il dépose un baiser sur le haut de ma tête et il va s'asseoir à sa place. Je donne les enveloppes contenant les chèques à Carl pour qu'il les distribue aux familles et je regarde Mero.

« - Vous venez d'où comme ça ?

- Il y avait une grande réunion avec Mata, il a ramené des gens qui voulaient faire affaires avec moi.

CriminelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant