La musique fait partie de toi

Chapitre 6

Nous sommes en voiture pour aller prendre Axelle à l'aéroport, j'ai hâte de retrouver ma jumelle. Elle m'a énormément manqué pendant son séjour à Paris, mais au moins, ça nous a prouvé qu'on pouvait être séparés sans dépérir. Et je crois qu'on appréhende toutes les deux moins ce qu'il se passera après notre bac. Et mon éventuel séjour de plusieurs mois en Italie. Dans la voiture Axelle nous raconte ses shootings et tout ce qu'il s'est passé à Paris. Tout, c'est relatif, c'est la version pour les parents parce qu'elle passe sous silence Simon, enfin, le fait qu'elle passait quasiment toues ses nuits chez lui...

Arrivé à la maison, nous laissons nos parents dans le salon et montons dans la chambre d'Axelle. Vu son regard, elle a des trucs inédits à me raconter. Elle pose sa valise et on s'étale sur le lit à regarder le plafond un moment.

Moi: Heureuse d'être à la maison?

Axelle: Oui, ma chambre me manquait et vous aussi. Bien que j'étais bien chez Simon.

Moi: Tu m'étonnes, une fois tu m'as carrément appeler alors que tu étais dans sa baignoire. Genre détente totale.

Axelle: Je sais que c'est encore loin, mais figure toi qu'il m'a demandé que je vienne vivre à Paris, chez lui quand j'aurais eu mon bac.

Moi: Oh putain! Sans déconner! Et t'as répondu quoi?

Axelle: Que je savais pas. Que je l'aimais, mais qu'il pouvait se passer un max de truc d'ici à juillet prochain.

Moi: Et il a réagi comment?

Axelle: Bien, il m'a dit que j'avais raison, qu'on verrait et qu'il viendrait dans deux semaines pendant que les parents ne seront pas là.

Moi: Faudra soudoyer Jim pour qu'il la boucle.

Axelle: c'est prévu et toi, tu pourras inviter Flo comme ça, on se fera des sorties à quatre. D'ailleurs? Vous avez failli....

Moi: Oui, On a échangé nos premiers "je t'aime" et j'en ai eu envie, mais maman nous a vite coupé dans notre élan en frappant à ma porte.

Axelle: Vous en étiez ou?

Moi: Lui torse nu, moi en soutif et il m'embrassait en me caressant les seins. Imagine si elle était rentrée, c'est la honte!

Axelle: Tu crois que vous seriez allé au bout sans maman.

Moi: Je sais pas, mais je pense que oui. Même si je te cache pas que ça me fait un peu flipper. Tu m'as toi même dit que ça t'avais fait un peu mal et aux dernières nouvelles, je suis pas particulièrement maso.

Axelle: Oui, juste sur le coup, mais après... et maintenant, c'est génial et vraiment très bon. C'est juste un mauvais moment à passer et t'inquiète, je suis sûre que Florent sera doux et à ce que je sache, lui aussi est puceau, donc...

Moi: Et ben, dis-donc, c'est que Simon t'a dévergondé. À la base, c'est censé être toi la calme et timide et moi la grande gueule.

Nous éclatons de rire toutes les deux, nous faisons un câlin du tonnerre. Nos parents toquent à la porte et rentrent sans attendre notre autorisation. Quand ils nous voient l'une dans les bras de l'autre, mortes de rire, ils secouent la tête en riant.

Papa: Tu crois que si on avait eu des garçons comme c'était prévu au départ, ils seraient aussi complices?

Maman: Qui sait?

Axelle: Quoi?

Moi: Vous pensiez qu'on était des mecs. Il avait fumé ton gynéco...

Nos parents éclatent de rire.