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Azeyïa

Le lendemain, à la sortie de la fac, Oumaya m'a annoncé sa rupture avec Yousri, pour elle c'était fini ! Elle ne voulait plus rien entendre de ce mec. Moi je ne la croyais pas, c'était pas la première fois qu'elle me faisait ce discours. Pour moi, leur histoire était beaucoup trop compliquée alors j'avais décidé d'abandonner !

On a fait la route ensemble et puis comme d'habitude, j'ai fait une partie du chemin seule. Ce soir là, le quartier était un peu vide...c'est vrai qu'à cette période, on entendait quelques petites histoires de descente de la police alors les plus thug s'était tous barrés. La veille, j'avais même entendu mon frère parler au téléphone et dire «wesh mais lui c'est mort, il est cramé ! Si il reste ici, il va se faire péter dur ! Nan sah il a bien fait de tirer» alors bon, le changement de climat ne m'étonnait pas trop.

Je voyais quelques mères et sœurs s'inquiéter pour leur fils ou frères mais moi, j'avais toujours cette certitude : moi mon frère Habib, jamais il se fera prendre ! Peut être ai-je été trop confiante ? Je n'en ai aucune idée mais c'est comme ça que je réfléchissais !

Hessoul, en rentrant à la maison, j'ai vu ma mère et ma grand mère assises autour d'un thé. J'ai fait tomber mon sac, trop enthousiaste et j'ai couru dans ses bras.

Moi - Henna ! Tu fais quoi ici ?

Elle - Je voulais passer quelques jours avec vous.

Maman - Et puis histoire de surveiller tes frères aussi ! Ils font n'importe quoi !

J'ai souri, toute contente et ma grand mère m'a embrassé fort le front.

Moi - Je reviens, je vais prendre une douche.

J'ai filé sous la douche et en sortant, j'ai vu ma grand mère faire mon lit.

Moi - Mais non henna arrête !

Elle s'est retournée vers moi et m'a regardé de travers.

Elle - Arrête quoi ? Non laisse moi faire ! Tu sais que je déteste servir à rien !

Moi - Mais tu sers pas à rien, n'importe quoi ! Sérieux, laisse, je vais le faire toute seule mon lit !

Puis elle m'a jeté un cousin en pleine tête.

Elle - T'es trop têtue ! Va t'habiller et va t'asseoir au salon. Je vous ai préparé pastilla comme t'aimes !

Je suis allée vers elle et j'ai remplit son visage de mes bisous. Finalement, je l'ai convaincue d'aller regarder un film avec moi plutôt que de ranger ma chambre. On s'est assise au salon et on s'est mit un film avec Marwan. Habib était dehors comme d'habitude ! Ma grand mère voulait absolument qu'on regarde un reportage sur le Maroc !!! Je me suis posée sur ses genoux et je me suis mise à penser à Karim...

Je me suis demandée pourquoi cela arrivait à moi, pourquoi il m'avait fait ça, je me demandais s'il regrettait ce qu'il m'avait fait...

Le plus triste c'est que de cette relation je n'en voulais pas. C'est Karim qui m'avait repéré et qui m'a couru après quelques mois. Il me disait qu'il me trouvait belle et que c'était impossible pour lui de me laisser passer comme ça...

Karim c'était le premier type qui été venu m'aborder alors forcément...au début je faisais «la meuf» puis après je me suis laissé faire. Il venait me chercher en cours tous les jours et puis on a commencé à beaucoup parler au téléphone (toujours par message) puis ça a finit par quelques après-midi chez lui...

Je pense que j'étais assez retissante car je me demandais comment un beau garçon comme Karim et demandé par toute les filles du quartier pouvait s'intéresser à moi, Azeyïa, fille toute timide, je me trouvais pas grand chose à l'époque ! Et avec 2 grands frères !

Qui pour apaiser mon cœur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant