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Azeyïa

Le lendemain avant de retourner chez lui avec sa femme, Ali est venu vers moi. Il m'a mit à l'ordre, comme quoi fallait que je me tienne à carreaux et qu'il ne voulait rien entendre sur moi. C'est vrai que j'ai toujours trouvé un peu hypocrite les rappel à l'ordre de mes frères. Pour eux, une fille n'est bonne qu'à faire la vaisselle et étudier. La femme parfaite ne sort pas, se couvre et consacre sa vie à Allah. Ils me parlent souvent de l'éducation de notre mère comme si c'était elle qui leur avait apprit à traîner en bas des bâtiments et à vendre la mort...mais bon, c'est un tout autre sujet. De mon côté, je suis parti au travail et à la pause, j'étais avec Idir comme d'habitude. On était posé dans un McDo et il m'a dit :

Lui - Ce serait hella si tu venais après l'taff.

Moi - Où ça ? Chez toi ?

Idir - Bah ouais ! Comme ça tu me prépares un bon petit truc et on se mate un film.

Moi - Ce serait cool, oui. Je demanderais à mes frères.

La fin d'après-midi s'était passé comme d'hab ! Lila se Lilian s'était réconcilié et ça, pour le plus grand bonheur de tous. On va dire que ça soûlait un peu toute l'équipe de voir Lila tirer la tronche toute la journée. J'avais demandé a Habib si je pouvais aller chez ma copine pour régler quelque chose, il m'a répondu que oui alors j'ai pu aller chez Idir quelques heures.

Il voulait que je lui prépare quelque chose alors je m'étais mise en cuisine, sauf qu'au moment de préparer je ne trouvais plus les couteaux, qui avaient bougés de leur place initiale.

Moi - Euh...t'as changé de place les couteaux ?!

Lui - Euh...attend attend j'te cherche ça.

Il a quitté le salon et il est venu chercher avec moi les couteaux. Je me suis foutue de lui en disant qu'il était trop tête en l'air et que c'était grave d'être comme ça à son âge ! On s'est chamaillé vite fait puis il a finit par me tendre les couteaux de cuisine.

Je lui ai souri en lui disant de ne pas oublier où il les pose la prochaine fois. Il m'a dit que j'abusais puis il m'a fait un petit bisou sur le cou avant de complètement disparaître de la pièce.

Ce petit bisou m'avait mit un peu mal à l'aise. J'ai fait comme si de rien n'était et j'ai mit mon tablier de cuisto. Une demi heure plus tard, l'odeur de ma lasagne au saumon titillait mes narines et se propageait dans toute la maison. J'ai souri toute fière de moi ! Je me suis dirigée vers Idir en criant :

Moi - À table !

Lui - Hm...on va se péter le bide !

Toujours avec mon sourire qui ne voulait plus quitter mes lèvres, j'ai déposé le plat sur la grande table et comme un gosse, il a courut s'asseoir. J'ai mis la table puis on a mangé
ensemble. Tout le repas il me répétait que c'était bon et que j'allais finir par remplacer Paul Bocuse. J'ai éclaté de rire en trouvant qu'il abusait un peu lol.

Puis à la fin du repas, j'ai fait la vaisselle et on s'est posé sur son canapé. Il avait son bras autour de mon cou et moi, j'avais ma tête reposée près de son torse. On regardait un film quand, en baissant la tête, j'ai aperçu un vernis blanc sur le bas de la table basse. J'ai froncé les sourcils, un peu surprise puis je lui ai demandé :

Moi - Pourquoi y'a un vernis ici ?

Je lui ai montré en souriant. Il a tourné sa tête vers moi et me l'a arraché des mains.

Idir - Euh...ma sœur. C'est à ma sœur. Elle l'oublie H24 quand elle passe ici.

Moi - Ok ! Il est beau en plus !

Qui pour apaiser mon cœur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant