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Azeyïa

J'essayais de garder la tête haute, de me dire que j'ai supporté la mort de mon père Allah y rahmo, ce que Karim m'avait fait, l'abandon de ma mère, les 2 mois et demi a donner mon corps à la rue, les insultes que j'ai longtemps reçu mais à 19 ans je ne tenais plus...j'y arrivais pas. Je ne supportais plus. J'ai monté avec difficulté les escaliers puis arrivée devant mon palier, je me suis littéralement effondrée. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Autant vous dire que j'étais tout simplement à bout. J'avais seulement 19 ans mais j'avais l'impression d'en avoir 10 de plus. Ce petit bout de bonheur que je tenais s'était enfuit et mon cœur aussi...j'étais tout simplement détruite.

Quelques jours plus tard, j'ai appris des bouches du quartier qu'il était partit en Espagne. C'est là que j'ai réalisé...j'ai appelé Ibtissem en pleure et elle est directement venue à mon appartement.

Ibtissem - Aze arrête...

Moi - Je...j'ai  jamais été réellement heureuse dans ma vie. C'était le seul qui avait réussit à me faire ressentir ça...je pensais que c'était l'homme de ma vie Ibti...wallah je le pensais...

Ibtissem - Je suis là moi...oh je suis là, t'en fais pas. C'est Dieu qui décide de tout. Inshallah vous vous retrouvez ! Vous deux c'est pas fini, c'est impossible !

Moi - Si si ! Il m'a quitté Ibtissem. C'est réellement terminé.

Ibtissem - J'arrive pas le croire ! Je peux pas croire ! C'était trop fort, c'est impossible !

Je n'ai pas répondu.

Elle - Et tu l'a appelé ? Vous êtes toujours en contact ?

Moi - Non...je veux plus. Je veux l'oublier.

Ibtissem - Tu réussiras pas.

Moi - Si. Je te jure que si.

Et bah non. Les heures passaient, les jours passaient et même les semaines passaient et il y avait encore et toujours la même personne dans ma tête : Hakim.

Je pense qu'il m'avait fait du shour lol non mais plus sérieusement ça faisait peur. Je faisais que penser à lui, me demandais ce qu'il faisait, avec qui, si lui pensait à moi...parce que moi seul Dieu sait à quel point je pensais a lui.

Dès que je voyais une clio blanche j'espérais qu'il y sorte sa tête. À chaque fois que du Booba passait à la radio je pensais automatiquement à lui ! Suffisait qu'il y ai une pub mcdo pour que je me mette à penser à nos aprèm à manger dans sa voiture.

J'avais toujours le collier qu'il m'avait offert pour mes 19 ans, sa chevalière était toujours sous mon oreiller, sa photo de lui et son père, son pull bleu Nike était toujours dans mon armoire. Imaginez vous...tous les jours, à chaque fois que je cherchais des vêtements je voyais son pull...c'était très très dur...

Et je sais qu'actuellement ce n'est pas normal d'aimer une personne à ce point là...j'en souffrais énormément. C'était tout simplement invivable. Je vais d'abord tout vous raconter dans l'ordre...les premières semaines ont étés les pires semaines de toute ma vie. Ce n'était pas la période la plus marrante de ma vie et je sais qu'elle ne sera drôle à lire pour vous aussi...le but n'est pas de vous rendre aussi dépressives que moi mais de vous raconter mon histoire...

Les premiers jours, j'enchaînais le taff et la maison. Je me barricadais chez moi, j'avais éteins mon téléphone et j'étais clouée au lit. Ibtissem me harcelait d'appels sur le téléphone fixe mais je ne répondais pas...

Puis les filles sont venues à la maison et quand je dis «les filles» je parle d'Ibti, Zeynab, Hanane et Wissam.

Wissam - Mais mange un peu Aze...

Qui pour apaiser mon cœur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant