Azeyïa
J'ai tourné ma tête vers lui. Je le regardais conduire. Il avait pas décroché un mot depuis.
Moi - Tu m'a sauvé.
A ces mots, il a doucement tourné sa tête vers moi et dans ses yeux j'ai compris qu'il était un peu déstabilisé.
Lui - J'ai rien fait.
Et aussitôt, il a sortit une cigarette de sa sacoche. Il a roulé. Le trajet était silencieux. Quand on est arrivé au pied de son bâtiment, il m'a dit :
Hakim - J'vais t'trouver un appart et on va arrêter d'se voir ! Je pars 5 jours dans le sud. Le temps que j'reviennes, j't'aurais trouver un truc.
J'ai rien compris !
Moi - Quoi ? Comment ça tu pars ?
Lui - Vas-y descend.
Il est descendu de la voiture et a sortit mes affaires du coffre. Je l'ai rejoint en vitesse. J'étais énervée ! Il avait pas le droit !
Moi - Je te parle. Comment ça tu pars ?
Il m'a totalement ignoré et m'a bousculé pour passer.
Hakim - T'es une migraine putain !
Moi - Pff...
Je me suis retournée vers lui et je lui ai dit :
Moi - T'as peur en fait.
Il a arrêté de marcher, a posé ma valise et s'est rapproché de moi.
Lui - Moi j'ai peur ?
Moi - Ouais !
Hakim - Ok vas-y dis moi j'ai peur de quoi moi ?
Moi - Je sais pas...à toi de me dire.
Lui - J'ai peur de rien, j'ai peur de personne ! Tu crois c'est une gamine comme toi qui va m'faire peur moi ? Vas-y casse toi.
Il s'est retourné et s'est barré. J'étais énervée, triste, pas bien du tout ! Je pensais juste au fait qu'il allait me laisser toute seule dans un appart. Pour moi, il avait pas le droit.
Je vous passe un peu...le lendemain je me suis réveillée et il n'était plus là. Je vous raconte pas l'état dans lequel j'étais !
Je pensais qu'il blaguait mais non, il était vraiment partit. Je l'ai bombardé de messages mais il ne me répondait pas. Son téléphone était coupé.
Sans mentir, j'ai pleuré. J'avais l'impression d'étouffer, je voulais qu'il soit là. Ça a duré deux jours. Deux jours après, Nour m'a texté et elle voulait qu'on se voit. Je suis allée chez elle. J'ai pu rencontrer Fatiha, leur mère. Une femme toute hnina mashallah ! Un peu mince, voilée et toujours le sourire aux lèvres malgré la fatigue qui se lit sur son visage. Nour avait invité des copines à elle : Ibtissem, Hanane et Zeynab. On parlait de trucs de filles...
Ibtissem - Non moi en vrai je m'en fou. Tant qu'il est muslim ça me va.
Zeynab - Moi c'est un algérien ou rien et toi Azeyïa ?
Moi - Moi ?
Hanane - Oui. C'est quoi ton style ?
Moi - Je...je sais pas...j'en ai pas.
Ibtissem - T'as des ex ?
Moi - Oui...
Zayneb - Bah alors ? Ils étaient quoi eux ?
Moi - Le premier c'était un marocain et le deuxième un turc algérien...
Ibtissem - Tu kiffes les rebeux alors.