Azeyïa
Les jours passaient, et j'avais décidé de suivre les conseils d'Oumaya et d'essayer de passer à autre chose avec Karim...mais voilà, j'étais bloquée ! J'étais toujours très attachée à lui puis cacher ma grossesse devenait de plus en plus compliqué vis a vis de ma famille.
Un soir, à table j'ai failli me faire cramer par mes frères. Je mangeais pour 10, ce qui n'était pas de mon habitude et ça Habib l'avait bien remarqué. Il m'a d'ailleurs fait une petite remarque qui m'a un peu refroidit. Je m'étais enfermée dans ma chambre ce soir là. Je voulais parler a personne, voir personne, calculer personne !
Dans mon lit, je m'étais mise à penser à Karim et moi et j'ai terminé en larmes. On avait l'air heureux tous les deux, malgré ses bêtises, je l'aimais Karim. Je ne comprenais pas son comportement qui avait changé si soudainement...j'ai terminé en pleure complet et puis d'un coup ma porte s'est brutalement ouverte.
...- Aze ?
J'ai de suite reconnu la voix de mon frère Habib.
Moi - Hm ?
Il s'est rapproché de moi et a soulevé ma couette. Comme une gamine, j'ai caché mes yeux en m'enfouissant dans mes coussins.
Habib - Tu pleures ?
Moi - Non.
Lui - T'es sûr ?
Moi - Oui.
Il a soufflé puis s'est assit sur mon lit en enlevant complètement la couette sur moi.
Je me suis tournée vers lui en le regardant de travers. Lol j'avais les cheveux en pétard avec les yeux tout rouges ! Je ressemblais à une vraie folle ! Il m'a regardé puis s'est mit à rire.
Habib - Wesh c'est quoi cette tête là ? On dirait un jnoun !
Moi - Habib laisse moi tranquille !
Puis je me suis tournée dos à lui.
Habib - Nan sah Aze ?
Moi - Hm ?
Habib - T'es dispo demain ?
Moi - Oui, pourquoi ?
Habib - Ok ok, demain vers 15 heure prépare moi un bon repas y'a mes shab qui font venir jouer à la play et y'a un match.
Moi - Préparer quoi ?
Habib - Ce que tu veux.
Moi - Ok.
Il m'a fait une tape en pleine tête et avant de s'en aller m'a dit :
Habib - Et arrête de pleurer ! Les marocaines ça pleurent pas.
J'ai dégagé un petit sourire de mon visage et je me suis laissé endormir. Le lendemain à midi, ma mère était partit je ne sais où, Habib était sortit et Marwan dormait encore alors j'en ai profité pour sortir avec Ouma.
On était sur un banc, Oumaya n'arrêtait pas d'insulter Karim de tous les noms et moi j'étais là, à l'écouter...
Oumaya - Wallah j'en ai vu des fils de pute mais lui...c'est le roi ! Wallah Azeyia, a ta place j'aurais fait une descente en bas de chez lui ! Le mec il te met enceinte et il est même pas capable d'assumer !!!
J'ai baissé la tête, au bord des larmes.
Moi - Je veux pas en arriver là Ouma. Je veux juste qu'on discute et qu'il assume, wallah c'est tout ce que je veux !
Elle - Il assumera jamais ! T'as pas le choix que de forcer. Je suis désolée ma sœur.
J'ai tourné ma tête vers elle, encore plus perdue qu'avant...