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Azeyïa

Le temps passait et ça faisait déjà plus de trois semaines que Wahid et Nour étaient aux Maldives. On était en fin décembre 2013. Fin novembre, Hakim avait fêté ses 21 ans. Il ne restait qu'une semaine avant qu'à mon tour, je souffle mes 19 bougies. Un jeudi, j'étais au taff à la caisse avec Julie quand elle s'est mit a regarder ma bague et m'a demandé :

Julie - Elle est à qui cette bague ?

Moi - Quoi ? Celle là ?

J'ai surélevé ma main et j'ai souri.

Moi - Hakim. Il me l'a donné.

Elle s'est mit à froncer les sourcils.

Julie - Vous êtes ensemble du coup ?

Moi - Euh...non.

J'ai replongé mes yeux vers la cliente.

Julie - Vous êtes pas ensemble mais il te donne une bague ?

Puis elle m'a chuchoté :

Julie - Vous b*iser ?

Moi - Mais non, n'importe quoi !

Julie - Bah si tu le kiffes, ma foi !

Elle a haussé les sourcils. J'ai préféré ne pas répondre et me concentrer plutôt sur mon travail. A la fin de la journée, Hakim est venu me chercher. Il était habillé tout en noir. Il avait toujours sa casquette et son joint qu'il lâchait jamais. Je suis montée, on a prit la route et il m'a dit :

Hakim - J'vais passer chez ma mère.

Moi - Ok !

Quelques minutes plus tard, on est arrivé devant son bâtiment. Je suis descendue avec lui, on est monté ensemble et il a sonné. Elle a ouvert, toujours avec son voile sur la tête. Celle fois ci il était bordeau. Il recouvrait parfaitement son visage fin. Dès qu'elle l'a vu, elle s'est mise à sourire et a ouvert ses bras.

Fatiha - Mon fils !

Il a plongé dans les siens. Elle a doucement fermé les yeux sans pour autant que son sourire ne quitte ses lèvres. Ensuite, Hakim a embrassé son front et l'a regardé de haut en bas.

Lui - Ça va mama ? T'as besoin de rien ?

Elle - Ça va hamdoulilah ! Je viens de finir de faire la prière ! Tu devrais t'y mettre toi aussi mon fils.

Hakim - Ouais...je t'ai apporté des sous.

Fatiha - Je veux pas de ton argent.

Hakim - Vas-y wesh arrête ! Comment ça tu veux pas l'argent d'ton fils ?

Elle a légèrement évité son regard et l'a posé sur moi. Elle a esquissé un sourire et m'a dit :

Fatiha - Selem Alekoum ma fille !

Moi - S...selem...

Hakim - J'arrive.

Puis Hakim a disparu, me laissant toute seule avec sa mère. J'avais le cœur qui battait à fond.

Fatiha - Tu es la fille à Yanissa c'est ça ?

Moi - Oui...

Fatiha - Allah y barek, tu es belle !

Je n'ai pas arrêté de rougir.

Moi - Merci khelti...

Elle - Tu veux venir manger quelque chose ? J'ai préparé des msemen.

Moi - Non, c'est bon, ça va aller.

Fatiha - Non, pas de gènes chez moi ! Attend, laisse moi une minute, je t'emballe ça.

Qui pour apaiser mon cœur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant