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Azeyïa

Dès que je suis rentrée chez moi, j'ai appelé Lila pour lui annoncer. Elle a dit qu'elle était trop heureuse et qu'elle le sentait. J'étais heureuse d'avoir rangé mes paquets de mouchoirs et d'être enfin passer passer à autre chose avec Karim.

Les jours passaient, on était toujours au mois de juin. Marwan m'avait plus aucuns problèmes d'argent, Habib était de retour au quartier, yemma toujours à la maison, et Ali au près de sa femme. Je n'avais pas trop de nouvelles. Un soir, alors qu'on venait de terminer le repas, j'étais dans ma chambre en train de lire «La chute» d'Albert Camus, un livre qui d'ailleurs est pour moi top 5 des meilleurs livres au monde.

Bref, j'étais sur le ventre en train de défiler les pages quand la porte de ma fenêtre s'est mise à faire du bruit. Au début je me suis dit que c'était peut être dû au vent, mais quand j'ai entendu ma fenêtre toquer, je me suis retournée en sursaut et j'ai commencé à flipper. Mes rideaux étaient fermés alors je n'y voyais rien. Je me suis doucement levée de mon lit et pas a pas je me suis approché de ma fenêtre. J'ai chuchoté «bismillah» avant de tirer les rideaux. J'ai cru rêver quand j'ai vu le pote psychopathe fou à mon frère au bord de ma fenêtre. J'ai poussé un cri avant d'ouvrir ma fenêtre.

Moi - Mais t'es mala-

Lui - Ta gueule wesh !

Il a mit sa main sur ma bouche et d'un coup, est rentré dans ma chambre en se posant sur mon lit. J'ai cru rêver ! Déjà, j'habitais au 4éme dans une tour de 10 étages alors à part si c'est un pro de l'escalade, je ne voyais pas comment il avait bien pu montrer les 4 étages et puis même, on ne rentre pas chez les gens comme ça !

Je me suis empressée d'aller fermer à double tour la porte de ma chambre et je suis allée vers lui.

Moi - Qu'est-ce que tu fais chez dans ma chambre ?

Le mec ne me regardait même pas mais était bien trop occupé à palper son ventre.

Lui - On m'a niqué. Fais un truc.

Je l'ai regardé en me demandant d'où il venait et s'il était fou puis je me suis mise à rire nerveusement.

Moi - Sors tout de suite de ma chambre ou j'appelle mon frère !

Il m'a regardé avec les sourcils froncés et s'est levé d'un coup. Je peux vous dire que ses 1m95 je les ai bien senti.

Lui - Vas-y appelle ton reuf ! Comme ça j'pourrais lui dire que quand il a l'dos tourné, tu va capter ton mec.

Je n'ai plus répondu pendant quelques secondes, il me l'avait bien fermé !

Moi - Je...je sais pas d'où tu sors ça.

Lui - Vas-y je m'en bas les c*illes de ton mec ou j'sais pas quoi ! Fais moi juste un truc et khlass !

Il a relevé son tee shirt et j'ai pu voir qu'il avait une plaie en bas du ventre. Ça m'avait tout l'air d'un coup de couteau...

Je l'ai longtemps regardé puis je lui ai dit :

Moi - Cache toi derrière ma porte, j'arrive.

Il n'a pas répondu. J'ai déverrouillé ma chambre et je me suis rendue à la salle de bain, prendre de quoi soigner sa plaie. Dans le fond je le maudissais ! Il n'avait pas le droit de faire le Rambo du ghetto, d'entrer dans ma chambre par inclusion et de limite me faire du chantage ! J'étais verte !

J'ai pris tout ce qui me passait sous la main et je suis retournée dans ma chambre en n'oubliant pas de refermer à clé. Je l'ai vu regarder mes cassettes, posées sur mon bureau. Il s'est tourné vers moi et m'a demandé :

Qui pour apaiser mon cœur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant