Azeyïa
Les jours passaient, on était maintenant en juillet et être chez ma tante était devenu un véritable cauchemar ! J'étais seulement réduite à balayer et a la fermer.
Tesnîm était plus que désagréable avec moi. Quand j'essayais d'engager la conversation avec elle, elle me stoppait net. Mon oncle Toufik, je le trouvais gentil au départ puis il a commencé à devenir bizarre...à me lancer quelques petits regards, wallah un soir il est même venu dans ma chambre pour qu'on discute...il devait être une heure du matin !
On était en début de semaine, le taff me manquait et Lila aussi...je ne l'avais pas revu depuis, elle bossait. Puis Oumaya non plus...je lui ai envoyé au moins une vingtaine de messages mais elle ne les a jamais lu...
J'étais en train de faire la vaisselle quand j'ai enfin reçu un appel de sa part. J'ai décroché direct. Je vous passe le début de l'appel (je m'en rappelle plus lol). C'est quand elle m'a dit qu'elle s'était remit avec Yousri et qui lui a demandé d'arrêter de me parler que je suis tombée de haut !
Oumaya - Azeyïa tu sais à quel point je l'aime et tu sais que je sais que c'est lui l'homme de ma vie. Je sais que Dieu me l'a destiné. Je le sais ça.
Moi - Me dit pas que tu va arrêter de me parler pour lui quand même Oumaya ?
Elle - Je suis désolée...Comme la dernière des idiotes, je me suis mise à pleurer.
Moi - Oumaya tu peux pas me faire ça...je n'ai pas beaucoup de copines et tu le sais ça...t'es ma meilleure amie...
Elle - Arrête ! Ça allait plus trop en ce moment...c'est plus comment avant.
Moi - Oui ok, c'était parce que j'avais trouvé un travail mais maintenant-
Oumaya - Mais maintenant je préfère faire passer Yousri à toi. C'est mon choix et si vraiment tu m'aimes, accepte le.Et elle raccroché. Je suis tombée de haut, de très haut ! Je savais qu'Oumaya était folle amoureuse de Yousri, qu'elle ferait tout pour lui mais pas qu'elle renierait notre amitié pour un homme. Wallah je m'y attendais pas !
Je pleurais encore à chaude larmes quand mon oncle m'a rejoint. Je me suis dépêchée de sécher mes larmes.
Toufik - Qu'est-ce qu'il se passe ?
Moi - Rien...rien...
Lui - Si si tu es mal. Dis moi, je t'écoute.
Je lui ai rapidement expliqué. A la fin de mon récit, il m'a prise dans les bras et a caressé mes cheveux.
Lui - T'inquiète pas...elle regrettera. Arrête de pleurer...
Puis la porte s'est brutalement ouverte sur ma tante. Dès qu'elle est entrée, il s'est détaché de moi.
Salima - Il se passe quoi ?
Toufik - Non non c'est Azeyïa qui va mal. Elle a voulut m'en parler.
Elle nous a regardé pas trop convaincue puis mon oncle a quitté la cuisine. Elle s'est approchée de moi et m'a chuchoté :
Salima - Éloigne toi de mon mari Azeyïa...c'est mieux pour toi.
Puis elle est partit. Je n'ai pas trop compris sa phrase sachant que toutes les fois où j'ai parlé à son mari ou du moins toutes les fois où j'étais avec, c'est toujours lui qui est venu vers moi.
J'ai séché mes larmes et j'ai continué ma vaisselle. Après cet épisode, ma tante n'a fait que m'envoyer acheter des choses. Elle me demandait d'acheter du lait puis quand je revenais, elle me demandait du pain et ça ne s'arrêtait plus...elle m'en voulait vraiment alors j'avais décidé d'arrêter de parler à son mari.
3 jours après la scène, j'ai reçu un appel de mon frère Habib qui m'avait fait un bien fou. Il me demandait comment ça allait chez ma tante, si c'était pas trop dur...j'essayais de garder la tête haute mais j'y arrivais clairement pas.