Azeyïa
«l'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage». Il a dû rouler 30 minutes. Durant ces 30 minutes aucun d'entre nous ne parlait. J'avais la tête reposée contre mon siège et les yeux fermés. Il fallait qu'on me réveille, je le répète. Il s'est garé jusqu'à un bâtiment. Un HLM. Il était encore plus pété que celui dans lequel je vivais avec ma mère et mes frères. Il est sortit et a vidé le coffre, je l'ai rejoint. Il m'a passé mes affaires. Je l'ai ai pris et d'un coup, je me suis mise à pleurer.
Moi - Hakim j'ai peur...
Il m'a regardé et dans ses yeux j'ai compris. Il m'a légèrement prit dans ses bras et m'a chuchoté :
Hakim - J'suis là, y'a rien.
Et puis on est monté chez lui. Il m'a dit qu'il avait emménagé là il y'a pas longtemps. Ça se voyait...il était pas vraiment meublé. Dans le salon, il y avait qu'une télé, une table et un canapé. Il avait une cuisine ouverte. Il m'a emmené dans sa chambre.
Lui - Tu dors là, j'prends le canapé.
Moi - T'es sûr ?
Hakim - Ouais.
Il est resté debout, moi j'avais décidé de me changer alors j'ai baissé mon jean. Il s'est directement retourné.
Hakim - Smeh.
Moi - C'est rien...j'ai fini, c'est bon.
Il s'est retourné et m'a passé des draps.
Hakim - C'est bon, t'as tout.
Moi - Merci...
Et puis il a disparu. Je me suis retournée et j'ai changé les draps. Ils sentaient bon d'ailleurs...
Cette nuit là, je m'étais endormie bien et plus apaisée que jamais. Une étape était passée. La pluie allait faire place au bon temps. Enfin, c'est ce que je pensais...
Le lendemain, je m'étais réveillée vers 10 heures. Il dormait toujours...je voulais nous faire un petit dej sauf que j'avais rien trouvé. J'ai fait avec les moyens du bord. Je l'attendais comme une gamine ! J'étais assise sur le canapé quand je l'ai vu devant moi, les cheveux en pétard et torse nu.
Hakim - T'es là depuis quand ?
Moi - Une heure.
Hakim - Hm...
Puis il est venu s'asseoir à côté de moi.
Hakim - Fallait pas wallah.
Moi - Pourquoi ? Tu manges pas le matin ?
Il a hoché la tête. Il m'a dit qu'il fumait plutôt, mais que ce matin là il allait faire un effort. On a mangé en silence. Avant de débarrasser, je lui ai dit :
Moi - Merci Hakim.
Il a levé sa tête vers moi.
Lui - De ?
Moi - Bah...pour tout ce que tu fais pour moi.
Hakim - C'est rien.
Moi - Hm...
Je me suis levée et j'ai débarrassé. Ensuite, il s'est levé et m'a dit qu'il allait sortir. Il a quitté l'appart vers 13 heures. Je galérais alors j'ai ouvert mon téléphone. La réalité m'a vite rattrapé quand j'ai vu le nombre d'appels manqués de Souk et Dita...
Je l'ai éteins de suite. J'ai fait comme si de rien n'était. J'ai passé la journée à faire le ménage. Ce n'est que vers 20 heures que Hakim est enfin revenu. Il est revenu avec deux grecs. On s'est mit à manger. Je le sentais pas de très bonne humeur...