Azeyïa
Moi - Quoi ?
Aalima - Je suis à l'hôpital avec tes frères là ! On t'attend.
Moi - Ok...ok j'arrive !J'ai raccroché. J'ai cru tomber. J'ai repris mon téléphone à la limite des larmes et le premier numéro, la première personne a qui j'ai pensé c'est lui...je l'ai appelé. Il ne m'a pas répondu. Comme une folle, je suis parti enfiler une veste et un jogging. Quand je suis revenue prendre mon téléphone, il m'avait rappelé. Je l'ai rappelé direct.
Moi - Hakim ?
Lui - Quoi ? Y'a quoi ?
Moi - Hakim elle est à l'hôpital...Je me suis complètement effondrée...
Hakim - Wesh tu racontes quoi là ? Vas-y j'arrive !
Il a raccroché. Je me suis relevée et j'ai essuyé mes larmes. Quelques minutes plus tard, je l'ai vu devant ma porte.
Hakim - Y'a quoi ?
Moi - Ma mère elle est à l'hôpital...elle a fait un malaise.
Hakim - Quel hôpital ?
Moi - Je...je sais pas...faut que je demande à ma belle sœur.
Lui - Vas-y viens on y va.
J'ai juste eu le temps de prendre mon téléphone. On a dévalé les escaliers. J'ai demandé l'adresse a Aalima et il a roulé. Je me suis un peu calmée...j'ai posé le regard sur lui. Il avait les sourcils froncés et était concentré sur la route. J'ai gâché sa soirée. Voilà ce que je me suis dis.
Je n'ai rien dis de tout le trajet. Arrivé devant l'hôpital, il m'a à peine regardé et m'a sortit :
Hakim - Vas-y descend.
J'ai tourné le regard vers lui en posant ma main sur sa cuisse.
Moi - Viens avec moi.
Hakim - Y'a tes reufs Azeyïa.
Moi - Heichek, accompagne moi juste devant Hakim !
Il a levé sa tête, a vu la peur sur mon visage, s'est levé et est descendu de la voiture. C'est comme ça qu'on s'est dirigé devant l'hôpital. J'allais pour poser ma main autour de son bras puis j'ai très vite repris mes esprits. Arrivé juste devant, j'ai tourné la tête vers lui. Il a enfilé sa capuche et m'a dit :
Hakim - Vas-y.
J'ai doucement hoché la tête.
Hakim - Tiens moi au jus ! Si y'a un truc, tu m'appelles !
Moi - Oui oui...wallah désolé pour ton frère. J'ai gâché votre-
Hakim - Vas-y ta gueule, va voir ta mère.
Lol toujours aussi brutal ! Il m'a fait un petit bisou sur la joue. J'ai eu l'impression d'avoir toute la force du monde. Et puis il est partit. Sa démarche de bandit des ghettos m'épatera toujours. J'ai demandé la chambre pour le nom de ma mère et l'infirmière m'a indiqué «320». J'ai marché en vitesse jusqu'à celle ci et juste devant, j'ai vu Marwan, ma belle sœur et Habib assit sur des chaises. Je me suis doucement approché.
Quand elle m'a vu, ma belle sœur s'est directement levée pour me prendre dans ses bras.
Aalima - Ma chérie...ça va ?
Moi - Oui...elle est où maman ? Elle est dans sa chambre ?
Avant même qu'elle ne me réponde, Habib s'est levé et m'a demandé :
Lui - T'es venu avec qui ?
Je l'ai regardé sans répondre...il me mettait un peu à l'amande. Dieu merci, au même moment Ali a débarqué. J'ai sauté sur lui.