Azeyïa
J'ai ouvert la porte d'entrée quand j'ai entendu crier mon nom au loin. Je m'apprêtais à passer les escaliers quand je me suis senti retenir par le bras. Je me suis retournée et c'était Idir. Il était torse nu, avec une serviette autour la taille et de la mousse sur les cheveux.
Lui - Oh tu va où ?
Moi - Lâche moi ! Lâche moi, tu me fais mal !
Idir - P...pourquoi tu pleures ? Je comprends rien !
Moi - Tu...t'es marié ?
Il a lâché mon bras et a baissé les yeux. Mes larmes se sont mises à re couler à une vitesse folle. Je me sentais sale et conne !
Moi - Comment t'as pu me faire ça ? Tu...t'as fais de moi une maîtresse !
Lui - J'suis en instance de divorce. On va-
Moi - Mais arrête ! Vous vous fréquenter toujours et elle est enceinte !
Quand j'ai prononcé ces mots, il est devenu tout rouge.
Lui - Quoi ?
Moi - Je comprends tout maintenant, la déco, le vernis ! Tu m'a fait ramener dans ton foyer et tout ça sans que je m'en rende compte ! Idir comment tu as pu me faire ça ?
Il n'a plus répondu. Dans le fond, j'aurai voulu qu'il me dise que c'est faux, que ce n'est qu'un cauchemar et que c'était bien le Idir que je fréquentais depuis des mois. Il n'a rien fait de tout ça. Mon monde s'est écroulé une seconde fois, une seconde fois on m'avait trahit.
J'ai trouvé la force de tourné le talon et de quitter son bâtiment. Je me suis retrouvée en larmes complet, dans la rue et comme une bolosse.
J'ai plongé la main dans mon sac pour y sortir mon téléphone et j'ai vu qu'il était déchargé. La poisse ! Je me suis mise à marcher dans une ville que je ne connaissais pas, en espérant retrouver l'arrêt de bus.
J'étais là, en pleure, marchant dans la rue et puis pour combler le tout : il commençait à pleuvoir. Jackpot !
Je marchais toujours quand j'ai entendu un gros bruit de frein. Je me suis retournée et c'était une clio 2 blanche : celle de l'ami à mon frère, Hakim. Mon cœur est repartit en mascarade.
Je me suis empressée de marcher jusqu'à l'arrêt de bus mais bon, il m'a rattrapé ! J'ai doucement tourné ma tête vers la voiture, quand il a baissé la vitre.
On aurait cru qu'il voulait réveiller toute la ville avec son rap à fond. Il m'a regardé et a froncé les sourcils, comme à son habitude.
Lui - Monte.
J'ai détourné le regard, en essayant de sécher mes larmes et j'ai répondu :
Moi - Je...je vais prendre le bus, merci.
Lui - C'était pas une question, monte.
La pluie est tombée deux fois plus. Je n'ai rien pu faire. Je suis montée avec lui.
Dès que j'ai mis un pied, il a crié :
Lui - Putain !!! T'va salir ma caisse, avec tes pieds là !
Moi - Pardon, pardon...
Hakim - Vas-y vas-y !
Je l'ai fermé. J'ai enfilé ma ceinture et il a démarré. J'ai posé ma tête contre la vitre, en regardant le paysage avec les larmes aux yeux. Contemplant la pluie tomber sur le bitume.
Je m'étais mise à me maudire du plus profond de mon être d'être tombée dans les bras d'un homme qui était avec une autre.
Toujours dans mes pensées, la musique s'est baissée et Hakim m'a demandé :