83 (FIN)

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Azeyïa

Je tenais tout d'abord à m'excuser pour ces nombreux mois d'absence. Il fallait que je mette de l'ordre à cette histoire avant de vous poster la fameuse partie finale que vous attendiez toutes. Je tenais également à vous remercier un million de fois pour les nombreux messages que je reçois chaque jours. Merci pour votre soutient votre et fidélité malgré mes nombreuses phases lol. Merci de me donner cette force et que Dieu vous garde. Très bonne lecture à vous...

Bilel m'a donc épousé aux yeux d'Allah et de nos proches. Je ne vais pas vous faire de beaux discours sur le mariage et dire que tout est parfait car c'est faux. J'aimais encore Hakim quand Bilel m'a passé la bague au doigt, j'en étais toujours folle amoureuse. Mais j'avais 23 ans, je n'étais plus une gamine et je savais que si je voulais réellement guérir, je n'avais pas d'autre choix que d'enterrer mes sentiments et de me laisser tomber dans les bras d'un autre. C'est ce que j'ai fait. Et ça été l'une des épreuves les plus dure...rigoler avec un autre, toucher un autre, m'offrir à un autre, j'en ai bavé ! Et mon mari aussi. Je sais qu'il m'aime, car rares sont les hommes qui accepteraient ce que lui a accepté. Je devais changer d'habitude, arrêter de tout ramener à Hakim, arrêter de tout associer à lui, de le ramener dans nos conversations, et surtout de penser à lui quand mon mari me touche, car oui je l'ai fait. J'en parle aujourd'hui sans honte. Il m'a quand même fallut du temps pour accepter, pour réussir à me mettre à l'idée de passer à autre chose et d'avancer ! Avec Bilel on voulait un petit mariage, inviter que nos proches et puis voilà.

On avait interdit les photos mais malheureusement une de nos photos a fuitée (choisissez bien qui vous invitez a vos mariages lol) et Hakim est tombé sur celle ci. Voilà comment il a apprit pour mon hlel.

Je sais que vous vous posez beaucoup de questions par rapport à Hakim...à l'heure où je vous écris, il ne veut plus me parler. On a plus aucun contact. Je sais qu'il m'en veut beaucoup de ma décision. Je lui ai écris des lettres dans lesquelles je lui demande comment il va, s'il tient le coup. Aucune réponse. Sans mentir, j'ai beaucoup pleuré, je m'en suis beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup voulue ! J'ai honte mais combien de fois j'ai voulu tout abandonner, tout quitter et rejoindre mon quartier pour l'attendre. Sauf que la vie n'est pas un film. Allah m'a destinée a Bilel et je le sais.

Les premières mois ont étés très durs pour moi. Je nous revoyais, nous. Je revoyais nos fous rires, nos délires, même nos embrouilles. La culpabilité me rongeait. Je repensais à ma grossesse. Je revoyais mon ventre rond. Il ne se passe pas un soir où je n'y pense pas. Il ne passe pas un soir où je ne m'isole pas pour pleurer une bonne dizaine de minutes. J'aurai aimé que les choses se passent autrement. Je lui ai écrit des lettres. Des lettres dans lesquelles je lui parle de notre bébé. Dans lesquelles je lui dit d'être convaincu que c'était une petite fille. Je me suis également excusée et même s'il ne sait pas pour l'IVG, je me suis excusée. J'aurai aimé faire les choses autrement...je lui ai également raconté les nombreuses nuits à pleurer et broyer du noir seule dans ma chambre. Je lui ai avoué n'en n'avoir parlé à personne, par honte, peur et dégoût de moi même.

En ce qui concerne cette grossesse, je ne cherche aucune pitié mais j'avais besoin d'en parler. Ce sont des choses dont on ne parle pas, ce sont des choses dites tabous et je voulais l'évoquer. J'en ai donc parlé à personne autour de moi sauf à ma sœur Ibtissem, présente au moment des faits. J'ai caché ce secret au plus profond de mon âme. Des épreuves j'en ai vécu, l'importance c'est de les surpasser et d'essayer d'aller de l'avant. Toujours dire Al Hamdoulilah !

Et donc seulement quelques mois après notre mariage, je suis rapidement tombée enceinte et en février 2019, j'ai accouché de nos petits garçons. Mes hommes à moi, mes boucliers, mon appuie sur lequel je me repose quand sheytan me redemande. Qu'est ce que je serais sans eux...et puis un peu plus d'un an après, c'est d'une petite princesse que j'ai accouché. D'après son père, ma photocopie lol. C'est vrai qu'elle a ma touffe de petit lion, c'est pour ça que j'adore l'appeler Nala !

Qui pour apaiser mon cœur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant