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Azeyïa

Je suis rentrée avec un petit sourire aux lèvres. J'avais aimé ce moment. Je l'avais même adoré. Il m'avait permit d'oublier...et mon Dieu qu'est ce que je voulais oublier.

Tout le monde dormait. J'ai rejoint mon lit avec la plus grande discrétion au monde. Sous la couette, ma tête n'avait qu'un seul nom : Hakim. J'avais beau tout faire, je pensais à ce mec. Je me suis fait violence. Il ne fallait pas. J'ai fortement fermé les yeux et Dieu merci, j'ai réussi à m'endormir.

Les jours passaient...je l'avais plus jamais revu. Avec les filles, on avait toujours cette même routine.

Il devait être une heure passé. Souk dormait dos à moi (vu qu'on se faisait la gueule) et moi je n'arrivais pas trop à dormir. J'avais chaud. On avait beau être en septembre, les températures n'avaient pas baissées pour autant. Bref, j'étais dans mon lit quand mon tel s'est mit à vibrer. Je l'ai retourné et c'était un numéro que je connaissais pas. J'ai raccroché et je l'ai reposé. Quelques secondes plus tard, mon tel a résonné et c'était encore le même numéro. Cette fois ci j'ai décroché.

Moi - A-
...- Oh quand j'tapelle, répond !!!

Mon cœur faisait du tamtam dans ma poitrine. C'était la voix d'Hakim. Je l'ai reconnu direct. J'ai d'abord voulu raccrocher...mais je l'ai pas fait. Je suis restée silencieuse.

Lui - T'es là ?
Moi - Euh...oui.
Lui - J'te dérange ?
Moi - Euh...non non t'inquiètes !

Je me suis redressée de mon lit. J'avais la tête dans le c*l ! Pour moi c'était un rêve ! Non non c'est pas Hakim qui m'appelle à deux heures du matin ! Tu rêves Aze !!!

Je me suis levée et je me suis posée contre la fenêtre. Il ne parlait plus. Je me suis mise à fixer le vide. On a dû rester 3 minutes sous silence quand il m'a demandé :

Hakim - Pourquoi t'es resté ?
Moi - Quoi ?
Hakim - La dernière fois, pourquoi t'es resté ?
Moi - Euh...je...je sais pas wallah...
Lui - Hm...

Puis encore un moment de silence avant qu'il continue :

Hakim - En tout cas t'es tombé sale !!!

Puis il s'est mit à rire. J'ai souri et je me suis mise à rire aussi. Pendant un petit moment, j'avais oublié que c'était pas un type avec qui parler, avec qui faire ami-ami. Je kiffais juste le moment. Ensuite, je lui ai demandé :

Moi - Ils vont bien mes frères ?

Il n'a pas répondu de suite...

Hakim - Ouais.
Moi - Habib il te parle de moi ou pas ?
Hakim - Des fois.

Et puis toute débile, je me suis mise à verser quelques larmes. Mon cœur saignait. J'avais l'impression de ne plus être leur sœur.

Hakim - Chiale pas. Tu va les revoir tes reufs.

Je n'ai pas répondu...

Je me suis contentée de sécher mes larmes.

Moi - Merci...et s'te plait, dit pas à mes frères que tu m'a vu en boîte avec un mec !
Lui - Ça risque pas, j'suis plus au quartier.
Moi - Ah bon ? ...pourquoi ?
Hakim - Trop d'trucs.

Je n'ai rien répondu...malgré qu'il était défoncé au sh*t, il restait froid sur ses mots. Je pense que le bruit a dû réveiller Souk, vu qu'elle m'a jeté un cousin en mâchant :

Souk - Ferme la putain !

Je lui ai chuchoté un petit «désolé».

Moi - Euh...Hakim je dois te laisser.
Lui - Vas-y.

Qui pour apaiser mon cœur ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant