Azeyïa
L'effet d'une bombe. Ça m'a fait comme l'effet d'une bombe. Mes jambes se sont mises à fléchirent toutes seules et je n'arrivais a peine a décrocher un mot.
Ali - Starfoullah...tu me dégoûtes ! Tfou ! Regarde ce que t'es devenue !
Habib - C'EST TOI OU PAS ?
J'ai regardé Habib sans pour autant lui répondre et Marwan s'est levé d'un coup.
Marwan - BAH AZEYÏA PARLE !
Ils me regardaient tous avec dégoût...j'avais le cœur qui battait fort. Je n'arrive plus à respirer, et je me sentais étouffée comme si on avait couvert mon visage avec un coussin.
Ali - PARLE OU J'TE BUTE !
J'ai sursauté de panique et mes yeux se sont mises à flouter puis je suis tombée au sol.
Habib - Wesh il t'arrive quoi ?
Il est venu vers moi et m'a fait asseoir sur le canapé. Ensuite, il m'a apporté un vers d'eau que j'ai bu direct.
Ali - VAS-Y ARRÊTE DE FAIRE LE MÉDECIN AVEC ELLE ! T'AS VU ELLE EST DEVENUE QUOI ?! T'AS VU NOTRE SŒUR ELLE EST DEVENUE QUOI ? TOUT ÇA C'EST DEPUIS QUJ'AI QUITTÉ LA MAISON !
Habib - MAIS WESH ELLE EST A DEUX DOIGTS DE TOMBER DANS LES POMMES ! FERME TA GUEULE ! ET ÇA A RIEN À AVOIR AVEC TON DÉPART, CASSE TOI WALLAH !
Ils ont commencé à s'embrouiller. Je me suis mise à pleurer. Wallah je faisais juste pitié ! Ali m'a traité de pute, m'a dit que je ne méritais pas d'être sa sœur, qu'il avait honte de moi et que je le dégoûtais.
Autant vous dire, que je me sentais comme une moins que rien. Karim m'avait tué sans arme.
Moi - Pardon...je suis désolée...
Ali - Petite pute va ! Ferme ta gueule ! QU'EST CE QUE J'AI FAIT PAS FAIT POUR TOI ? HEIN ? AZEYÏA J'TAI TOUT DONNÉ, T'ÉTAIS COMME MON BÉBÉ EN A PEINE 1 MOIS T'ES DEVENUE UNE PUTE ! UNE PUTE, tu mérites rien.
Il m'a tabassé. Habib n'a rien dit, Marwan non plus. J'aurai préféré qu'ils prennent ma défense mais rien de tout ça. Je me suis sentie humilié et rabaissée au plus bas. Ensuite, ma mère est rentrée de chez sa copine et Ali lui a tout expliqué. J'ai eu le droit à de multiples insultes et des coups de la part et de ma mère et de mon frère.
Ce soir là, elle m'a juré sur la tombe à baba qu'elle allait m'envoyer au bled. Habib est intervenu et l'a convaincu de ne pas aller aussi loin. Après cette épisode, mes frères ont voulut retrouver Karim, sauf qu'il était introuvable et pour couronner le tout, Oumaya faisait toujours la morte.
Quelques jours après les événements, Habib m'avait envoyé acheter de l'eau pour yemma. J'avais piqué un survêtement à Marwan et j'ai foncé jusqu'au Franprix. Ça m'avait fait du bien de quitter un peu mon HLM et de respirer l'air frais plutôt que celui du sh*t de Habib qui transperçait toutes les pièces.
J'étais sur le point d'entrer dans le magasin quand près d'un feu rouge, j'ai aperçu la voiture de Karim. Je savais que c'était elle, vu la cassure sur le pare choc.
Quand je l'ai vu, j'étais comme envahit d'une rage immense. Je m'étais dis «Aze c'est maintenant ou jamais» wallah, je crois que le sheytan y était pour quelque chose. J'étais envahie d'une haine !!! Je me suis approchée de sa voiture et comme une folle, je m'étais mise à taper dessus en pleure. J'étais triste, en colère, haineuse, déçue, découragée ! Tout les sentiments du monde réunis.
Je frappais donc dedans comme une folle puis au bout de quelques minutes j'ai entendu :
...- OH OH TU FAIS QUOI LÀ ?
Malgré les cris, je ne me suis pas pour autant arrêté jusqu'au moment où j'ai vu Karim débarquer.
Lui - PUTAIN SALE FOLLE ! LÂCHE MA CAISSE !
Je me suis arrêté, toute essoufflée et en me tournant vers lui je lui ai crié :
Moi - MAIS COMMENT T'AS PU ME FAIRE ÇA KARIM ? COMMENT ? JE T'AI FAIT QUOI ? QU'EST CE QUE JE T'AI FAIT ? Je t'ai tout donné, tout ! Pourquoi tu me fais ça ?
Karim - ESPÈCE DE GROSSE FOLLE ! TU RÉFLÉCHIRA À DEUX FOIS AVANT DE M'AFFICHER. T'AS VOULUS JOUER AVEC MOI ? BAH ON JOUE MAINTENANT ! C'EST CE QUE TU VOULAIS NON ?! SI T'AURAIS AVORTÉ ON EN SERAIT PAS LÀ !
Moi - Tu me dégoûtes...
Lui - Pas autant que tes frères quand ils ont vu que leur petite sœur qui faisait la hnina devant sa famille bah en fait elle se faisait soulever. 1-1.
Moi - Allah se chargera de toi Karim ! Dieu est grand ! Il est grand et n'oublie pas ! Par ta faute j'ai tout perdu ! Tout ! Tu m'a fait tourner le dos à ma famille qui était déjà en colère a cause de ma relation avec toi ! Wallah tu m'a détruite !
Lui - Ouais c'est ça. Comme toujours fais moi passer pour le mauvais et toi la gentille. Puis c'est tout simplement Dieu qui t'as fais perdre le bébé. Tema la mère instable qu'il aurait eu miskin. T'es folle Azeyïa, va te faire soigner. Et touche plus jamais à ma voiture.
Il est monté dans sa voiture et m'a dit :
Lui - J'tappelerai quand j'voudrai me les vider.
Et il a démarré . J'ai essayé de ravaler mes larmes et j'ai fait ce que j'avais à faire. En rentrant, j'ai posé sur la table le pack d'eau. Marwan m'a fait une petite remarque comme quoi j'avais tardé, je lui ai dit que c'était blindé.
Je lui ai ensuite demandé son téléphone pour passer un appel à Oumaya, il a finit par accepter alors je me suis enfermée dans la salle de bain et j'ai composé son numéro. Elle a répondu de suite.
Oumaya - Allô ?
Moi - Allô, ça va ?
Elle - C'est plutôt à toi que je devrais demander ça. T'as vu la vidéo ? Elle tourne partout...je veux pas que ma mère la voit.
Moi - Oui c'est sûr...faut vraiment qu'on oblige Karim à la supprimer !
Oumaya - Tu Azeyïa. Tu obligeras Karim à la supprimer.
Moi - Co...comment ça ?
Elle - Azeyïa j'ai bien réfléchis et...et c'est mieux qu'on prenne nos distances toi et moi. Je t'aime wallah mais t'es tombée enceinte à 18 ans et puis t'as une vidéo de toi en train de ken ton ex qui tourne dans le quartier. Je veux pas qu'on m'associe à ça.
Mon cœur s'est brisé en deux. Ma meilleure amie, ma seule amie, mon binôme, ma sœur que je connais depuis la maternelle. Oumaya ? Tout sauf elle.
Moi - Tu plaisantes ? Oumaya dis moi que c'est une blague ? Dis moi que c'est faux Oumaya je t'en supplie...
Elle - Je suis désolé Azeyïa mais c'est trop. Je peux pas ! J'ai une réputation moi aussi ! Et la tienne elle est gâchée, c'est fini pour toi.
Je n'ai pas répondu, trop en larmes pour le faire.
Oumaya - En tout cas si jamais t'as besoin de moi pour x raison appelle mais...Mais notre amitié s'arrête ici.
Et sans attendre ma réponse elle a raccroché. J'ai du pleurer 30 minutes au moins jusqu'à que Marwan toque à la porte, venant réclamer son téléphone. J'ai ouvert et je lui ai tendu.
Marwan - Pourquoi tu pleures ?
Moi - Arrêtez avec cette question ! Lâchez moi !
Je me suis levée et je suis allée dans ma chambre. Une nouvelle fois, je me suis enfoncée dans un coussin. Pour moi, c'était fini, ma vie était finie.
Qui pour apaiser mon cœur ?
