Le Requiem du loup

Chapitre 32

Voici le troisième chapitre du jour ! Vérifiez que vous avez bien lu les deux autres avant de vous lancer. Bonne lecture. 

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Elijaï sortit une sphère de lumière de sa boîte noire et la réduisit à son minimum, offrant à la chambre une intimité chaleureuse. Valérian baissa les yeux lorsque son amant caressa sa joue. Il se trouvait à nouveau incapable de le regarder. Elijaï lâcha un éclat de rire tout bas, amusé par ce côté pudique qui ne le quittait jamais vraiment, et le poussa doucement jusqu'à ce qu'il s'assoit au bord de son lit. Il s'éloigna ensuite, le temps de fouiller dans son sac.

Le noble contempla son dos, à la fois curieux et craintif. Qu'était-il en train de faire ? Un emballage se déchira et il renversa quelque chose. Aussitôt, une fine fumée s'éleva d'un bâton d'encens et Valérian rougit furieusement. De l'Opina. Il s'agissait d'une drogue légère qui exacerbait les sens une fois inspirée. Il n'en avait utilisé qu'une fois avec Elijaï. Une soirée d'adolescents en quête de nouvelles sensations. Juste pour tester. La nuit avait été grandiose.

Valérian inspira par la bouche, le souffle déjà court, alors que son amant s'approchait sous l'œil avisé de Caspian. Dans quoi venait-il de se lancer ? Il ferma les yeux lorsqu'Elijaï posa un genou sur le matelas, à côté de sa hanche, et se pencha pour mordiller le lobe de son oreille.

— On va le rendre fou, murmura-t-il.

Valérian frémit, paralysé par le regard empli de convoitise de Caspian. C'était plutôt lui qui allait finir fou.

— Laisse-toi aller, recommanda son homme en exerçant une pression sur son torse.

Le Messager s'allongea à son aise, un bras en travers de son visage. Son corps montait en température, se réchauffait de l'intérieur. L'odeur entêtante de l'Opina prenait possession de lui. Il entrouvrit les lèvres, se força à garder une respiration régulière alors qu'Elijaï embrassait sa peau humide, la goûtait du bout de sa langue, la mordillait. Sa main libre trouva ses mèches sombres, l'accompagna à la découverte de son torse. Ses baisers légers devinrent rapidement plus sensuels, charnels. Les mains de son amant se mêlèrent à la danse, l'effleurèrent, le caressèrent.

— Laisse-nous voir ton visage, ordonna Elijaï en cartant son bras.

Valérian résista une seconde, mais consentit à le laisser faire. Le Chasseur caressa sa joue, descendit le long de son torse jusqu'à sa cuisse, qu'il repoussa pour insérer une jambes entre les siennes. L'expression de son désir, dure et chaude, rencontra la sienne. Elijaï les caressa ensemble sans le quitter des yeux.

Un premier soupir de bien-être franchit la barrière de ses lèvres et son amant lui sourit en accentuant ses caresses. Ça faisait si longtemps. Valérian joignit une main à la sienne, cligna des paupières sous le plaisir, mais résista à l'envie de fermer les yeux. Il préférait se noyer dans les pupilles sombres qui le dévoraient.

Sa main délaissa la sienne pour ce glisser dans le creux de ses reins, puis sur ses fesses, et il tenta de l'attirer pleinement entre ses jambes. Il devait sentir sa peau frotter contre la sienne, sentir son poids. Il voulait plus, bien plus. Pourtant, Elijaï lui résista. Il s'empara de l'huile qu'il avait posée près de lui et en versa sur ses doigts.

Les pulsations dans sa poitrine redoublèrent, son souffle se saccada. Même si l'appréhension était là, elle se retrouvait éclipsée par de nouvelles envies. Il plia la jambe, presque impatient. Au moment où Elijaï présenta un doigt, il détourna son regard pour l'ancrer dans celui de Caspian. Inspirant à mesure qu'il s'immisçait en lui, il ne fit pas attention à cette sensation nouvelle et un peu étrange, hypnotisé par Caspian qui commençait à faire les cent pas dans sa chambre sans le lâcher des yeux, sa main montant et descendant sur son membre dressé.