Chapitre 49

697 122 107
                                    

Bonsoir, au vu du chapitre que je poste aujourd'hui, je tiens à mettre des TW : violence et sang. En espérant que les âmes sensibles puissent se préparer. 

- - - - - - - - - - - - - - 

Valérian s'étira allègrement, avant de ramener ses bras sous la couverture, à la recherche de la chaleur.

— Hé, bonjour, murmura Elijaï en déposant un baiser contre son oreille.

Le noble sourit et se frotta les yeux avant d'ouvrir les paupières. Il approcha son visage de son voisin et frotta son nez au sien. Le soleil illuminait la chambre, preuve d'une heure avancée dans la matinée. Ils semblaient avoir rattrapé les heures de sommeil qui leur avaient fait défaut durant leur voyage.

— Il faudrait que ce soit tous les jours comme ça, souffla Valérian, encore à demi endormi.

— Tu n'as qu'à m'épouser.

Le Messager écarquilla les yeux et se redressa en le repoussant.

— C'est la pire demande en mariage de l'Histoire, grinça-t-il.

— OK, je recommencerai, pouffa Elijaï en étreignant sa taille.

Valérian leva les yeux au ciel, mais esquissa un sourire tendre en passant une main dans ses cheveux. La perspective de cette journée n'avait rien de réjouissant. L'idée de passer les prochaines heures seul avec Solior et ses conseillers, sans son Chasseur, le déprimait d'avance. Il avait tant de temps à rattraper avec son amant. Désormais, il voulait tout savoir de sa vie à Arenden, comme si le moindre détail donnerait l'illusion que rien ne s'était arrêté.

Elijaï glissa une main sur sa cuisse, la descendit sous son genou et l'attira subitement sous lui. Le Messager lâcha un drôle de bruit sous la surprise, qui se transforma en éclat de rire lorsque la tête de son amant disparut sous la couverture.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je te donne un peu de courage.

— N'importe qu...

La fin du mot s'étrangla dans sa gorge et sa bouche s'ouvrit, alors que les lèvres d'Elijaï se refermaient sur son intimité éveillée. Finalement, il en avait peut-être bien un peu besoin. Ses cuisses s'écartèrent et une de ses mains empoigna une de mèches sombres de son homme.

***

— J'ai une de ses faims, répéta Elijaï pour la énième fois.

Valérian lui jeta un regard sévère. Lui aussi, mais au moins avait-il la décence de ne pas le dire à tout bout de champ. Ils avaient rendez-vous pour le déjeuner, après lequel se tiendrait le Conseil pour amorcer les négociations.

— Je crois que sans ton Don, je serai incapable de retrouver le chemin de la chambre. C'est un vrai labyrinthe.

— Bravo, le Chasseur, se moqua le noble.

— Excuse-moi de ne pas avoir une carte géante dans la tête.

Valérian se figea au milieu du couloir, les yeux écarquillés. Il avait enfin trouvé ce qu'il cherchait dans un coin de sa tête depuis la veille.

— Hé, t'arrête pas comme ça, se plaignit Elijaï en l'évitant de peu. Qu'est-ce qui se passe ?

— Syn est ici.

Elijaï serra les dents, alors que ses traits se fermaient et que son regard s'assombrissait.

— Amène-nous jusqu'à lui.

Le Messager hocha la tête et s'élança à travers les dédales de couloirs à grandes enjambées, le cœur battant à tout rompre. Que faisait-il ici ? Risza l'avait-elle envoyé ? Ils trouveraient bientôt les réponses à leurs nombreuses questions. Leur ancien professeur les aiderait à tirer au clair quatre années de souffrances inutiles. Quelque chose leur avait forcément échappé.

Le Requiem du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant