Chapitre 65

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Bonjour, 

Plusieurs chapitres vont sortir cette semaine. Vus les soucis de notifications sur Wattpad, assurez-vous de bien avoir lu le précédent avant de commencer votre lecture ! ^^ 

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Fini.

Tout était bel et bien terminé.

Cette guerre avait été le prix de sa liberté. Combien étaient morts pour lui ? Valérian observa le pommeau de l'épée, plaqué au sol sous sa main, puis sa lame ensanglantée. Il se redressa vivement, basculant en position assise, et recula d'à peine un mètre avant d'être foudroyé sur place par la douleur. Seule l'adrénaline l'avait aidé à tenir et son corps lui faisait payer ces longues semaines en captivité.

Les oreilles bourdonnantes, il n'entendait qu'un grondement menaçant. Il battit des paupières pour tenter de chasser les taches qui dansaient devant ses yeux, mais sa vision se floutait peu à peu. Il devinait simplement la forme rousse de Caspian, qui décrivait des cercles autour de lui.

Un Loup noir et blanc tenta de l'approcher, poisseux de sang, mais remuant la queue. Nawaki.

Caspian se jeta sur lui, crocs en avant, et ils roulèrent sur quelques mètres en grondant avant de s'immobiliser. Aussitôt, son amant revint près de lui, la fourrure gonflée et l'œil vif.

— N'approchez pas, recommanda une voix. Il n'a pas encore totalement repris ses esprits, il attaquera sans hésiter.

Ses parents s'immobilisèrent, tout comme sa sœur et Risza. Valérian ressentait clairement leur présence, à trente-quatre mètres de là. Un frisson d'effroi lui parcourut l'échine et la peur lui tordit les entrailles. Juste une seconde.

Elijaï avança malgré la recommandation, passa à côté de Caspian en caressant son flanc au passage et se laissa tomber à genoux près de lui pour l'enlacer.

— Je suis là, souffla-t-il à son oreille.

Le Messager se laissa fondre entre ses bras. C'était la plus belle chose qu'il n'avait jamais entendue. Il leva une main, caressa son visage, enlaça sa nuque. Il voulait l'appeler, prononcer son prénom, mais ses lèvres tremblèrent et sa vision devint noire.

— Caspian, ça suffit, ordonna le Chasseur. C'est terminé.

Le Loup claqua des dents, le regard fou à l'idée de laisser quiconque s'approcher de ses âmes-sœurs.

— Il a besoin de soin, insista Elijaï. Personne ici ne lui veut du mal.

La bête décrivit deux nouveaux cercles autour d'eux, tandis que l'inquiétude le gagnait, prenant le pas sur la peur. Il se coucha finalement contre eux, comme s'il cherchait à les envelopper de son immense corps, et posa sa truffe contre la main de Valérian. Le pouce de ce dernier s'agita une dernière fois pour le caresser, avant de s'immobiliser.

***

— Du repos, recommanda une énième fois la Mage. Vous avez été sous-alimenté durant de longues semaines et votre corps a subi un nouveau choc à cause de votre Don.

« À cause » ? Plutôt « grâce à ». Sans la manifestation de cet étrange pouvoir, Elijaï serait mort. Peu lui importait que sa propre énergie l'ait blessé de l'intérieur, Valérian recommencerait s'il le fallait.

Le noble hocha simplement la tête, désireux de ne pas la contrarier. Elle avait donné son diagnostique à Risza, puis à sa mère, à sa sœur et à son père, qui arrivaient au compte-goutte à son chevet. Il avait longuement été enlacé. Sa mère avait versé des larmes, son père s'était retrouvé muet sous l'émotion.

Le Requiem du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant