Bonsoir,
Ceci est le second chapitre posté ce soir. Vérifiez bien que vous avez lu le précédent avant de vous lancer. Bonne lecture !
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Valérian mit pied à terre, le cœur à la dérive et les jambes en coton. Il caressa le chanfrein de sa jument et tendit les rênes au palefrenier. La culpabilité de laisser un autre s'occuper d'Epona fut rapidement reléguée en arrière-plan. Il quitta les écuries et se hâta en direction du château où Risza l'attendait. Son amie patientait en haut des marches. Son regard argenté brillait de soulagement.
— Bienvenue chez toi, Valérian, murmura-t-elle en l'étreignant.
Le noble la serra contre lui. Enfin, il se détendit complètement. Il était rentré.
— Je ne suis pas mécontent que tout soit fini, confia-t-il.
— J'ai bien reçu tes rapports détaillés. Nous devons en discuter avec les conseillers.
— Oh. Oui, bien sûr.
— Ça attendra demain, lui apprit sa reine avec un sourire en coin. Ils t'attendent, mais ça, je crois que tu le sais déjà. Va.
Valérian hocha la tête, les joues brûlantes. Bien sûr qu'il savait qu'Elijaï et Caspian l'attendaient dans ses appartements.
— Comme tu veux, se dédouana-t-il.
Il la lâcha finalement et pénétra dans le palais.
— Au fait, appela la reine. Je crois que tu me dois quelques explications.
— À quel sujet ? s'étonna le noble.
— Sérieusement ? Deux ? Depuis quand ?
Valérian grogna, alors que son visage et ses oreilles s'enflammaient. Il balaya sa remarque d'un revers de la main et s'empressa de gagner l'aile ouest. Ses mains tremblaient d'impatience, son cœur avait entamé une course folle. Caspian venait de quitter la chambre pour rejoindre la cuisine, délaissant Elijaï, allongé sur son lit.
Valérian monta les escaliers quatre à quatre, poussa les portes à double battant qui délimitaient les quartiers de sa famille et traversa le salon, inchangé depuis son départ. Il leva la tête au moment où Caspian fondait sur lui, l'enveloppant de ses bras puissants.
— Je suis rentré, annonça-t-il d'une petite voix.
Pour la première fois depuis ces longs mois, il se sentit en sécurité. Il pouvait baisser sa garde, ne plus être sur la défensive et douter de tout. Il pouvait fermer les paupières sans craindre une quelconque attaque, se reposer, respirer. Valérian se gorgea de son odeur et de sa chaleur, le nez dans le creux de son cou. Il lui avait tellement manqué.
Une main lui fit redresser la tête. Son amant posa son front contre le sien, caressa sa joue de son pouce avec douceur. Le Messager ouvrit les paupières et se noya dans les pupilles turquoise qui le dévoraient.
— T'es là, murmura le Chasseur.
Une main dans le creux de son dos, il le tenait comme s'il avait peur de le briser, mais avec une possessivité qui laissait entendre qu'il ne le laisserait plus partir. Valérian passa ses doigts dans ses mèches cuivrées, retrouvant avec délice leur douceur et leur souplesse. Ses yeux glissèrent lentement sur l'arête de son nez, barrée de cette étrange tache de naissance, puis sur ses lèvres qu'il effleura des siennes. Caspian l'embrassa avec une retenue qui le fit sourire. Ce doux baiser tremblait de désir. Un désir qui éclata en quelques secondes seulement.

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Le Requiem du loup
RomanceEntre Valérian et Elijaï, c'est une évidence, un don, une odyssée. Valérian a beau résister, le Chasseur détient depuis toujours des droits sur son âme, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne s'abandonne entièrement. L'arrivée de Caspian d...