Héros perdus

Chapitre 58 : Exécution

Après un bon petit-déjeuner, la question de l'exécution de Bantu vint très vite sur la table. Cyri ne voulait pas que ce soit fait en public, elle n'avait jamais aimé cette idée. Claude lui conseilla de le faire quand même, les habitants d'Edmund était très remonté contre lui et leur cacher exécution risquait de faire naitre un sentiment de méfiance envers la jeune femme, surtout que son père n'avait réussi qu'à le faire exiler malgré ses penchants pédophiles.

-Je n'aime pas l'idée de montrer la mort de cette façon... fit Cyri

-Moi non plus mais ils veulent le voir pendu au bout d'une corde, tu ne peux pas leur refuser ça. expliqua Claude.

La Reine soupira et consentie à l'exécuter le soir même. Alors qu'elle faisait le tour de la ville, ils croisèrent Félix et Sylvain.

-Que va devenir le garçon qui a été abusé par Bantu ? demanda Sylvain.

-D'après les habitants d'Edmund, il aurait choisi ces trois garçons parce qu'ils étaient orphelins. expliqua Claude.

-Il va devoir aller dans un orphelinat. ajouta Cyri. Je pensais l'envoyer chez celui de Garreg Mach.

Les deux amants échangèrent un regard qui ne passa pas inaperçu auprès de Claude.

-Pourquoi vous vous inquiétez pour cet enfant ? demanda-t-il

-Comme vous l'avez peut-être remarqué, Félix a été touché par ce qui lui était arrivé, il s'inquiétait de ce qu'il pourrait lui arriver. expliqua le rouquin.

-Quand la guerre sera terminée, je souhaiterai lui offrir la vie qu'il mérite d'avoir... avoua l'homme aux cheveux bleu foncé.

-Tu veux l'adopter ? s'étonna la Reine.

-NOUS voulons, Cyri... rectifia Sylvain.

Cette nouvelle rempli de joie la jeune femme qui ne put s'empêcher de serrer ses amis dans ses bras.

-L'exécution a donc été décidée ? changea de sujet l'épéiste.

-Elle aura lieu ce soir sur la grande place, les soldats préparent la potence...

-Ca ira pour toi ? s'inquiéta son ancien amant. Je sais que tu n'as jamais aimé ce genre de choses...

-Je n'ai pas le choix, cet homme doit mourir et tous veulent s'assurer qu'il ne puisse plus recommencer ses horreurs.

Le soleil commença à se coucher et l'appréhension commença à envahir Cyri. La foule s'était déjà rassemblée autour de l'échafaudage monté à la hâte.

-J'espère qu'il va bien souffrir ! fit un homme

-Vous croyez qu'il va s'excuser pour ce qu'il a fait ? demanda une femme.

-Tu peux rêver ! Ce mec est pourri jusqu'à la moelle !

Puis Bantu fut amené sous les insultes et les huées, des jets d'œufs furent lancés ainsi que des légumes pourris. La jeune femme s'approche du condamné qui tremblait de tout son corps, le visage en sueur.

-Avez-vous une dernière chose à dire ? demanda-t-elle.

-Je... Je suis désolé... bredouilla le vieil homme.