Chapitre 11

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Maxime

   Dans le bâtiment des prospects, Alice retire tout de suite ses chaussures et je lui montre le salon. Elle n'est jamais venue dans cette pièce encore. Elle s'assoit toute penaude sur le canapé.

    — Je vais chercher ce qu'il faut pour que tu mettes de la glace sur tes chevilles.

    — Mon oreiller, s'il te plaît.

    Je monte prendre le jersey, l'oreiller et le plaid. Elle porte encore mon sweat, mais son corps semble toujours avoir très facilement froid.
   
    Aaron est dans la cuisine avec Tom et Elise, sans les saluer je retourne directement dans le salon, Alice est complètement figée et pleure.

    — J'ai mal.

    — Je t'apporte les médicaments et la glace.

    J'entre dans la cuisine pour attraper les flacons d'antidouleurs, le rouge et le vert. Puis dans le congélateur je prends de la glace.

    En retournant dans le salon, je comprends qu'elle a bien plus mal qu'elle m'a laissé croire.

    — Lys - je m'accroupis pour être à la hauteur de ses chevilles, - tu dois me le dire quand tu commences à avoir plus mal. Tu ne dois pas attendre comme ça, tes douleurs seront pires si tu attends.

    Le pain de glace souple glisse dans le premier jersey, je l'enroule autour de sa cheville gauche. Je reproduis la même chose à l'autre cheville. Sur les canapés trônent quelques coussins que j'empile sous ses chevilles pour les surélever.

    Un frisson s'empare de son corps, le plaid en main je l'étends sur son corps. Je termine par lui mettre son oreiller sous la tête. Elle se redresse pour avaler les cachets.

    — Je vais dans la cuisine me chercher une bière et je reviens. Veux-tu boire quelque chose ?

    — Un thé, s'il te plaît.

    — Je t'apporte ça.

    Je pose mes lèvres sur sa joue avant de me lever et d'aller dans la cuisine.

    Mes jumeaux sont également dans la pièce, j'ai l'impression que ça fait des mois qu'on ne s'est pas retrouvés tous les six dans le même lieu en même temps.

    — Tu daignes nous accorder un peu de ton temps ? plaisante Aaron.

    — Ça devrait se simplifier de plus en plus.

    — Elle va mieux ?

    — Pas vraiment, elle apprend surtout à me faire confiance - je mets la bouilloire en marche. - Elle comprend, à son rythme, qu'elle ne craint rien avec nous, ici.

    — Tu penses vraiment qu'elle n'a pas confiance en toi ? s'étonne Simon.

    — Ce n'est pas qu'elle n'a pas confiance, c'est qu'elle a peur que Mike revienne. Et un autre connard, Stanislas, je ne sais même pas de qui elle parle, ça te parle ?

    Simon cherche dans ses souvenirs.

    — Absolument pas, on n'en a jamais eu un qui s'appelait comme ça.

    — En tout cas, c'est à cause de ce Stan qu'elle a peur des téléphones et des ordis. Je n'ai pas testé la télé encore.

    — Maxou, Alice me parle du salon.

By-Cœurs 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant