Chapitre 52

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Maxime

  Alice vient de terminer son rendez-vous avec le psy, elle y a été seule mais maintenant et elle a maintenant besoin d'un câlin. Ça lui est vital, elle en a besoin à l'instant présent.

Docteur Lawftkiz a demandé à me parler, Neymar nous a laissé son bureau.

— Alice va mieux, elle n'est pas prête à stopper les séances, elle m'a bien fait comprendre que ça l'angoissait de les éloigner. Nous allons donc rester au rythme d'une séance par semaine pendant au moins un mois. Dans son évolution, on pourrait les espacer mais il y a, pour elle, le côté rassurant, même si au début elle ne voulait pas me parler. Je suis devenu, au fil des semaines, une personne référente pour elle du fait de ma présence depuis qu'elle est sortie de l'orphelinat. L'objectif des prochaines séances sera de diminuer son besoin de me voir sans qu'elle ne s'en rende compte.

J'acquiesce, c'est ce que j'ai constaté aussi, aux dernières séances elle ne fait que lui narrer ce qu'elle me raconte dans la journée au quotidien, c'est une habitude pour elle de le voir régulièrement.

— Elle m'a également parlé d'une chose qui l'angoisse - je fronce les sourcils, elle ne m'a rien dit - elle m'a informé de votre couple récent - je hoche la tête sans savoir où il veut en venir. - Elle a extrêmement peur d'être rejetée une fois l'acte sexuel passé. J'ai posé plus de questions pour comprendre ce qui la laissait imaginer que vous la rejetteriez. Quand Mike faisait venir les clients, tous, sans exception, faisaient en sorte de lui faire mal d'une façon ou d'une autre et dès qu'elle avait assez pleuré, ils partaient. Certains clients revenaient quelques semaines ou mois plus tard mais en grosse partie, elle ne les revoyait jamais. Elle n'a retenu que deux choses sur les rapports sexuels : un ça fait mal, deux elle est abandonnée juste après.

Je me mords l'intérieur des joues pour ne pas verser de larmes, Mike nous torturait, c'était un véritable plaisir pour lui de nous entendre crier de douleur. Elle l'a vécu et craint devoir le revivre avec moi. J'ai beaucoup de difficultés à me contenir.

— Ce qui sera essentiel au moment venu, c'est de lui parler énormément, même excessivement de façon à la rassurer. L'informer du moindre mouvement. Et je n'ai pas besoin de vous dire d'être à son écoute, je vois bien à quel point vous l'êtes. J'ai remarqué également depuis plusieurs séances qu'elle prend énormément exemple sur Elise. Elle la considère comme un exemple à suivre que ça soit dans les activités dîtes amusantes ou les corvées. Si Elise a fait quelques choses c'est forcément bien.

Je lâche un rire, ça fait tout de suite redescendre la pression en moi. Elise : un exemple, c'est une idée plus drôle qu'autre chose. Une fille à papa qui n'a jamais entendu le moindre non dans sa vie. Elle en profite en permanence, c'est à notre avantage, on a eu un jacuzzi grâce à elle, je ne vais pas m'en plaindre. Par contre, il vaut mieux éviter qu'Alice suive trop cet exemple.

— En effet, j'ai constaté qu'elle observait en permanence les gestes d'Elise, je ne l'ai pas vue reproduire mais elle surveille Elise au quotidien.

— Il serait préférable d'en informer Elise, je pense par exemple aux chevaux. Il est possible qu'Alice essaye toute seule de monter dessus. Il y a du potentiel pour aider Alice, mais attention à ce qu'elle ne se mette pas en danger. Elle n'a aucune notion de risques. Pour elle le danger est plus important si elle sort de la maison sans autorisation que de sauter par une fenêtre ouverte. Donc n'hésitez pas à en parler avec Elise. De rappeler régulièrement à Alice qu'elle peut faire plein de choses sans demander l'autorisation mais certaines activités comme faire du cheval, peut être dangereux qu'elle en fasse seule.

Je prends note de tout ce qu'il me dit puis le raccompagne au portail.



  Je retrouve Alice dans le salon avec Elise. Une longue discussion s'annonce.

Dès que je m'installe, Alice vient chercher le contact en se collant à moi.

By-Cœurs 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant