Chapitre 70

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Neymar

  Alice n'a aucune idée d'où est-ce que nous allons. Pendant tout le trajet elle me demande :

— On va où ?

Et je lui réexplique à chaque fois ce qu'est une surprise.

Quand elle reconnaît l'association où travaille Maxime, ses yeux alternent entre le portail et moi. Elle veut se réjouir mais elle reste sur ses gardes.

— Allez viens.

Elle prend ma main et essaye de ne pas sourire. Je sais qu'elle comprend pourquoi nous sommes venus.

Maxime s'approche avec Pongo en laisse et une femme à ses côtés. S'en est trop pour Alice, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, son visage s'enfonce dans ma chemise. Mes bras se referment sur son petit corps et mes mains lui caressent doucement le dos. Trop d'émotions en même temps, son battement de cœur accélère.

— C'était de lui dont tu me parlais ? Que tu voulais ramener à la maison ?

— Oui.

— Aujourd'hui il rentre avec nous, ce qui veut dire que tu vas devoir t'en occuper tous les jours, le nourrir, le brosser, le promener.

Je me suis assurée auprès d'Elise que si Alice gérait mal, elle voudrait s'occuper d'un chien de plus. Bien sûr, elle a accepté.

— Oui.

Mon neveu s'approche et tout sourire, lui donne la laisse qu'elle ne risque pas de lâcher vu à quel point elle s'y agrippe.

Dans le bureau je dois remplir les papiers, Alice profite de ce temps pour se balade avec son nouveau chien.




Je ressors du bâtiment, Alice affiche toujours un grand sourire qui n'a pas dû la quitter une seule seconde. Des étoiles dans les yeux, elle ne peut pas être plus joyeuse.

Elle est heureuse et je sais déjà que le jour où elle me demandera un autre animal, ça se passera comme avec Elise, je repenserai à cette journée et lui cèderai tout ce qu'elle veut.

Maxime l'embrasse et elle s'installe en voiture. Pongo est assis sagement à ses pieds.

— Elle te plaît la surprise ?

— Oui.

Les larmes lui montent aux yeux et tout de suite le chien lui saute dessus ce qui la fait rire.

Quand les deux sont calmés, je démarre et nous rentrons au club.





*********

Assis devant mon ordi, je fais quelques recherches. Andrea s'est levée quelques minutes après que nous soyons rentrés. La rencontre entre les chiens s'est parfaitement passée.

Ma porte étant ouverte, Alice se tâte à sur le seuil de la porte, avancer ou cogner même si c'est ouvert ?

— Tu peux venir si tu veux.

Sans hésitation cette fois, elle vient directement s'asseoir sur mes genoux. Maintenant que le contact n'est plus un problème, elle est en recherche permanente. Son chien se vautre dans le canapé.

— J'ai une vidéo à te montrer.

J'ignore comment aborder le sujet de l'adoption avec elle. Je suis certain que si je choisis mal un mot, elle prendra peur. Sur YouTube j'ai trouvé une vidéo qui explique, à mon goût, suffisamment bien les choses.

Alice cale sa tête contre mon torse et regarde attentivement la vidéo. C'est dans ces moments-là que je m'en rends compte qu'elle n'a pas eu d'enfance, maintenant qu'elle a le droit de me considérer comme son père, elle devient une vraie petite fille. Avec Maxime, à part au niveau émotionnel, elle se comporte avec plus de maturité.

Au moment où le film, de courte durée, se termine elle relève la tête vers moi.

By-Cœurs 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant