By-Cœurs 3

Chapitre 61

Neymar

— C'est un malentendu, dis-je aux trois agents de sécurité autour de nous. Est-ce que tu as pris quelque chose Alice ?

— Oui, marmonne-t-elle.

Elle semble comprendre que ce n'est pas bien car ses bras se replie t contre sa poitrine, de la même façon que lorsqu'elle fait quelque chose de travers à la maison.

— Tu ne peux pas prendre quelque chose sans payer, tu me demandes et je l'achète mais là c'est du vol et tu ne peux pas voler, expliqué-je.

— Je pense qu'il s'agit d'un malentendu, Monsieur allait acheter plusieurs produits.

Le vendeur me sauve la mise, finir en garde à vue n'aurait fait qu'empirer la situation pour Alice.

— Donne-moi ce que tu as pris.

J'esquisse un sourire en voyant la coque en forme d'ourson qu'elle me tend. Je la rends au vendeur et continue de consoler Alice.

— On te prend l'iPhone et ensuite tu choisiras la protection.

Elle reste collée à moi. Elle a retenu la leçon. Je n'aime pas qu'elle ait peur à ce point-là, mais une fois de temps en temps pour qu'elle retienne qu'il y a un risque c'est un mal pour un bien.

— Quelle couleur préfères-tu ? demandé-je devant la table d'exposition.

— Lui.

Elle choisit celui de couleur or.

— Qu'est-ce qu'on prend pour les triplés ?

— Bleu, Maxou il aime le bleu.

Le vendeur note sur son iPad la commande, comme si nous étions au restaurant.

— Pour Elise ?

— Gris, elle me montre celui argent.

— Et pour Tom et Aaron on prend le graphite ?

Je lui pointe du doigt le gris foncé et elle acquiesce.

— Vos coques de protection pour le 12 Pro Max se trouvent où ?

Le vendeur nous guide jusqu'à la zone concernée.

— Alice, je te confie une mission, tu dois trouver une coque pour chacun. Quand tu as fini tu viens me rejoindre, tu restes dans le magasin, tu ne sors pas.

Exactement comme pour un enfant, il faut lui donner de petits objectifs simples pour qu'elle prenne confiance en elle.

— Oui.

Elle observe chaque produit, ça devrait l'occuper un moment.

J'appelle Sam et lui demande de se renseigner auprès des frangins pour que chacun me dise de quoi ils ont besoin. Bien sûr, il râle car j'aurais dû demander avant de partir. Après avoir raccroché, je rejoins le vendeur.

— Je vais également prendre des iPad, un or, un argent et trois gris sidéral.

— Gamin pourris-gâtés...

Ce que j'entends derrière moi me déplaît fortement. Le vendeur face à moi ne semble pas avoir entendu.

— Je souhaiterais voir votre directeur.

— Y a-t-il un problème ? s'étonne-t-il.

— Je n'achèterai rien sans avoir vu votre supérieur.

— Je l'appelle tout de suite.

Il se dirige vers une porte et disparaît derrière. Je surveille Alice, elle me fait sourire à soliloquer.

Je reçois le message de Sam :