Chapitre 63

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Neymar

  Les frangins sont arrivés avec le camion plein de cristaux et de coco. Nous avons eu du mal à le récupérer, l'agent de la douane qui devait nous le rendre a été licencié. Après moult négociation avec deux collègues à lui, le camion a réapparu.

Chose que nous ne faisons jamais, deux de nos camions, celui qui traverse la frontière et celui qui gère la livraison sur la côte ouest se croisent.

Par sécurité, en temps normal, nous laissons un à trois jours entre l'arrivée et le départ de la marchandise ici, en changeant systématiquement les trajets.

Puisque nous avons plusieurs jours de retard, je n'ai pas eu le choix d'avoir les deux camions la même nuit.

Le premier est garé, le second entre dans la propriété, accompagné de plusieurs motos pour assurer le trajet.

— Tu sais que normalement tu n'as pas le droit d'être là, rappelé-je à Andrea.

— Mince alors, tu vas être obligé de me punir, ajoute-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure, le regard joueur.

— Ne commence pas à jouer, tu vas perdre.

— Qui te dit que je ne te laisse pas gagner ?

— Allez, lève-toi, ris-je.

Comme depuis qu'il est arrivé, Iowa vient voir qui se gare. Sauf qu'ils sont censés être enfermé les nuits de livraisons.

J'attrape mon portable et appelle Elise.

— Tu viens ranger ton cheval, tout de suite !

— J'arrive, je les ai enfermés tout à l'heure mais je crois qu'Iowa sait ouvrir les boxes.

Elle raccroche et je range mon portable.

— Aurais-tu, une fois de plus céder à ta fille, se marre un frangins.

— T'as pris un monstre, en compét' il doit rapporter, commente un autre frangin.

— Ce n'est pas un monstre, laisse-le tranquille, réplique Elise.

Les frangins la charrient quelques minutes et elle ramène Iowa dans son box.

— Je vais rentrer, le bras en écharpe me tire dans tout le dos.

— Tu vas te coucher ou télé ?

— Je vais me mettre devant la télé, Riley regarde un film.

J'acquiesce et l'embrasse.

C'est à ce moment que les frangins percutent qu'Andrea est avec moi.

— Le Prés' avec une régulière, si je croyais voir ça un jour, il met ses mains sur ses joues pour émettre encore plus de surprise.

Les frangins se lâchent en raillerie puis on enchaîne sur le déchargement d'un camion pour charger dans l'autre.




  Au dernier sac rangé, nous soufflons un coup et nous installons en terrasse pour boire une bière.

On discute des nouveaux prospects dans les différents chapitres lorsque je remarque que Samuel fixe un point dans mon dos.

Je fouille du regard, au lieu de me prévenir cet imbécile observe Alice arriver en pleurs. Elle est déjà à ma portée, je passe un bras autour de sa taille et l'attire sur mes genoux.

— Je ne suis pas parti Alice, je suis là.

Elle éclate en pleurs dans mon cou. Ma main lui masse le dos. Elle est probablement venue vérifier dans ma chambre et je n'y étais pas.

— Tout va bien ma Chipie, je suis là.

Après de longues minutes, les sanglots diminuent, sa respiration revient à la normale. Ses doigts relâchent mon cuir et elle relève la tête.

By-Cœurs 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant