Chapitre 8

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Maxime

  Une semaine s'est écoulée sans autre progrès. Alice sort de la chambre uniquement si elle est sûre qu'il n'y a que moi ou Noah dans la maison.

Elle me fait de plus en plus penser aux ours qui restent dans leur tanière.

La séance psy n'a pas pu se dérouler comme prévu puisqu'elle est terrorisée par le téléphone donc le psychiatre la verra quand elle arrivera à sortir et à prendre la voiture.

Aujourd'hui, elle accepte que je sorte parce qu'elle a compris que je revenais à un moment ou à un autre.


Je m'installe à la terrasse du club et aperçois mon père entrer dans le club pour en ressortir peu de temps après avec Neymar et l'assistante sociale.

— Sam, j'espère que tu te fous de moi ?

— Non, on s'est plantés dans les chiffres.

Ma curiosité piquée au vif, je me lève et les suis.

— Vous foutez de moi ? Comment un si gros trou peut être dans la façade de la maison ?

J'éclate de rire, comme ça ne m'est pas arrivé depuis des lustres. Du jardin, on a une vue direct dans la chambre d'Elise et Simon.

— On pensait être large en se mettant là puis finalement non, on a vu trop court, il manque deux mètres.

C'est ma chambre ?! Vous avez fait un trou dans mon mur ?

Simon arrive et se met à rire, Elise lui lance un regard noir.

— C'est ça rigole, je ne dormirai pas dans une chambre avec un trou.

— T'en fais pas Elise, on va reboucher le trou, la rassure Chris.

— Encore heureux, non, mais sérieusement !

Elise, énervée, disparaît dans l'écurie sous nos rires.

Je prends mon téléphone pour faire une photo à Antho, il est en cours vu qu'on est mercredi.

— Tu bois une bière ?

— Ouais.

Avec Simon, nous allons en terrasse. Tom et Aaron viennent vers nous.

— Ça y est, t'es autorisée à sortir ? me chambre Aaron.

— Ouais j'ai un bon de sortie.

On rigole, ça m'a manqué, je ne m'en étais pas rendu-compte. Être dehors avec mes frères, même s'il manque Anthony, me fait du bien.

— Comment ça se fait qu'ils sont encore à ouvrir le mur ?

— Neymar a décidé de faire une pièce supplémentaire, qui servira principalement pour mettre les chiens la nuit au lieu qu'ils dorment dans le canapé du salon.

Il en a marre de trouver au moins deux chiens tous les matins dans le canapé.

— Et Alice, elle va comment ? me questionne Tom.

— Je ne sais pas vraiment. Elle parle un peu de Mike, elle a du mal à manger, je dois négocier avec elle à chaque repas. Elle ne connaît rien à la nourriture et découvre absolument tout. La nuit elle panique sans raison. Donc je ne sais pas si elle va mieux, c'est moins pire, mais rien de vraiment mieux pour l'instant.

— Et le psy ?

— Rien, je peux pas sortir d'écran en sa présence, donc le psy est impossible par téléphone.

By-Cœurs 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant