Chapitre 58

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Maxime

  Neymar vient de sortir, Alice va bientôt s'endormir. Je m'allonge et elle se retourne pour se blottir contre moi.

    — Neymar il est gentil.

    — Je te l'ai dit, ici, dans le club, ils seront tous gentils avec toi Petite Fleur.
   
    — Il m'a proposé d'être mon papa.

   Son sourire grandit. Elle observe Elise en permanence mais dès que Neymar s'approche de sa fille, Alice scrute tous les gestes sans lâcher la scène du regard.
   
    — Et est-ce, ce que tu veux ?

    — Oui. Pourquoi je t'aime différemment que lui ?

    Sa question me fait sourire. Elle est spontanée et sans filtre, elle a une question, elle a besoin d'une réponse.
   
    — Parce que le cerveau est complexe, tu aimeras chaque personne différemment dans ta vie.

    Ses lèvres fondent sur les miennes et sa main se pose délicatement sur ma joue.

    Elle s'endort rapidement, la tête sur mon torse.

    Je n'arrive pas à comprendre comment elle fonctionne. Je peux avoir des conversations très évoluées avec elle et d'une seconde à l'autre me retrouver face à une enfant qui cherche du réconfort. Elle a passé la journée à faire la petite-fille capricieuse, même si je sais que ce ne sont pas des caprices en soi. Elle ne sait pas gérer ses émotions, ça viendra avec le temps.

    Je l'aime d'un amour infini, je l'ai toujours aimé et je serai toujours là pour elle, il m'est impossible d'imaginer en être séparé aujourd'hui, pas après toutes ces années. Je doute seulement qu'elle soit réellement prête, pour l'instant, à aller plus loin que de s'embrasser.

    Le psy peut dire ce qu'il veut, elle vit avec moi en permanence et je ne pense pas qu'on aille plus loin avant un bon moment. Je profite simplement de l'avoir retrouvée et de prendre soin d'elle.

    Je vais continuer de la laisser aller à son rythme.

  

    Au réveil, la place à côté de moi dans le lit est froide. Je me redresse instantanément, Alice n'est pas là. Je me lève, attrape et enfile mon jean en urgence avant de descendre.

    Dans l'escalier j'entends son rire, ce qui me rassure et me fait ralentir le pas. Elle ne s'est jamais levée avant moi, donc la place vide m'a fait paniquer, mais non, tout va bien.

    — Ça t'amuse de nous voir galérer, rit Neymar.

    Quand j'arrive en bas, c'est un champ de bataille dans la cuisine.

    Je m'approche d'Alice assise à table et dépose un baiser sur sa joue.

    — Que s'est-il passé ?

    Lys rigole encore plus fort.

    Dimitri se redresse, trempé. Il m'explique :

    — Elle voulait des pancakes, j'avais un saladier avec les œufs et le lait dans les mains, un des chiots a posé son jouet et n'ayant pas vu, j'ai glissé, tout s'est renversé. Et apparemment, ça la fait rire.
   
    — Le temps que Dimitri se change, je te fais des gaufres, ça te va ? la proposition de Neymar semble alléchante.

    Elle hésite, ses lèvres bougent, Dimitri la regarde, amusé.

    — Oui ça me va.

    Le petit-déjeuner est devenu son repas préféré, donc chaque changement le concernant demande un certain temps de réflexion.

By-Cœurs 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant