Chapitre 68

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Neymar

— Vous partez pendant huit heures sans prévenir et sans portable, et y en a un qui revient défigurer ? s'agace Aaron.

    — Qu'est-ce que vous avez fait ? questionne Tom.

    — Le nécessaire pour qu'il ne pète pas un plomb ici, rétorque Maxime.

    Il est surtout nécessaire que Simon parle pour que nous l'aidions.

    — On va éclaircir tout ça dans mon bureau, ajouté-je.

    — Ça ne servira à rien, il a juste besoin de redescendre, tu n'obtiendras rien de lui avant au moins une nuit de sommeil, m'informe Maxime.

    Une sérieuse discussion devra avoir lieu, mais d'après les réactions de Simon, comme dit Maxime, il vaut mieux attendre qu'il redescende.

    — Alice dort dans ton bureau, me prévient Tom.

    J'acquiesce et traverse le salon pour atteindre mon bureau.

    Elle a allumé la lampe sur le bureau et dort sur le canapé. Je m'approche et m'agenouille. En glissant une mèche de cheveux derrière son oreille avant de l'embrasser sur la tempe, elle ouvre un œil.

    — J'étais toute seule, marmonne-t-elle avec tristesse.

    — Elise, Andrea, Tom et Aaron étaient avec toi.

    — Pas toi, ni Maxou...

— On vient de rentrer.

— Maxou aussi ?

— Oui, il est dans le salon.

Elle acquiesce et se lève, comme la plupart du temps depuis une semaine, avant de quitter une pièce, elle prend ma main pour s'assurer que lui emboîte le pas.


*********


    Alice n'est venue que deux fois cette nuit pour vérifier que je sois bien là, les nuits précédentes elle venait quatre fois au minimum.

    Andrea dort la tête sur mon épaule et son bras plâtré posé sur mon ventre.

Je la réinstalle confortablement, un coussin sous son plâtre avant de me lever. Il est à peine sept heures.

    Ma tasse dans une main, mon téléphone dans l'autre, je lis les derniers règlements de comptes qu'il y a eu en Arizona. Certains petits gangs sont à surveiller pour ne pas créer plus de problèmes que nécessaire.

    Des pas dans l'escalier me font lever la tête.

    — Salut ma puce. Tu te lèves bien tôt ce matin.

Elle ne répond pas. C'est les yeux rougis et brillants, qu'elle s'approche de moi et m'enlace.

Je pose mon portable et ma tasse pour la prendre dans mes bras en lui laissant le temps dont elle a besoin avant de me parler.

    — Simon s'est levé à 4 h, il est parti courir et il n'est pas encore rentré. Il ne veut pas me dire ce qui ne va pas. Ses cauchemars augmentent en nombre et en violence, il se réveille en panique toutes les nuits mais ne veut pas en parler. Je l'ai poussé à aller discuter avec ses frères mais il refuse.

    — Est-ce que tu veux que j'aille discuter avec lui ou que je demande à Sam ?

    Une bonne séance de sport pour l'aider à se défouler peut le pousser à parler. Ce qui est sûr c'est que si son comportement reste le même, il n'aura pas le choix de parler. Je peux comprendre que son passé soit difficile mais voir Elise aussi mal dès le réveil, ça ne peut pas durer.

By-Cœurs 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant